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AKAA, la petite nouvelle

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Reportée l’année dernière en raison des attentats, la foire AKAA est inaugurée cet automne. Le pari? Faire de la capitale française un nouveau hub africain du marché.

 

Installée dans le repère du Paris bobo chic, au Carreau du Temple dans le Marais, AKAA (Also Known As Africa) est la petite nouvelle dans la liste des foires parisiennes à suivre. Marchant dans les traces d’autres foires branchées ayant élu domicile au même endroit, comme la YIA ou Drawing Now, AKAA surfe sur une vague qui commence à agiter le marché à l’international. Sa grande sœur la foire 1:54 de Londres signe sa 4e édition en octobre et a lancé sa mouture new-yorkaise en mai 2015. Sa différence avec l’événement anglophone de Touria El Glaoui ? Envisager l’art africain au-delà de ses contours. « Le lien avec l’Afrique n’est pas forcément défini par une origine », prône Victoria Mann, la fondatrice d’AKAA. Elle n’a pas peur d’envisager de la même manière « un peintre du Sénégal, un sculpteur à Harlem qui travaille sur ses origines africaines ou un photographe français qui a passé dix ans au Congo ». Ni de dresser des ponts avec le design, une force commerciale prometteuse du continent.


La peinture dépoussiérée


Victoria Mann est une jeune entrepreneuse franco-américaine de 32 ans qui n’a pas à rougir de son CV. Exploitant à fond sa double nationalité, elle s’est formée entre le Connecticut College et l’École du Louvre, avant de travailler pour le Metropolitan de New York ou encore le Quai Branly. « En faisant une étude de marché à Paris, je me suis rendu compte que ce qu’il manquait pour les artistes contemporains africains, ce n’était pas une galerie de plus, mais un événement international. » 


Prévue initialement en novembre 2015 en marge de la COP21, la foire a été reportée en raison des attentats qui avaient frappé Paris en novembre dernier. Victoria Mann a choisi d’appliquer la méthode américaine en tirant bénéfice de ce report malencontreux. Elle a convié une trentaine de galeries dont les mastodontes du marché comme la Galerie  Vallois (Paris), October Gallery (Londres) ou encore ArtCo (Allemagne). 

 

Du côté des artistes, la sélection est bien ficelée, entre stars reconnues du marché et découvertes croustillantes pour mieux aiguiser l’appétit des collectionneurs. Mohamed Lekleti est en solo show chez Dupre & Dupre tandis que Safaa Erruas est représentée par Dominique Fiat et sur le stand de L’Atelier 21. La galerie casablancaise emmène aussi d’autres valeurs sûres comme Mohamed El Baz ou Chourouk Hriech pour confirmer leur attrait auprès du public parisien, ainsi que Hassan Hajjaj qui rejoint leur catalogue à cette occasion. Autres poids lourds chez la galerie Angalia de Meudon avec les Congolais Chéri Samba, Amani Bodo ou JP Mika. 

Un article de Marie Moignard

 

Consultez la suite de cet article dans Diptyk #35, contactez nous pour obtenir votre exemplaire : http://diptykblog.com/contact/

AKAA,Carreau du Temple, Paris

 

11-13 novembre 2016

Mounir Fatmi, Ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, 2008, bas-relief, câbles d’antenne et attaches, 243,8 x 149,9 x 0,5 cm - estimation 750 000 - 850 000 DH
Mounir Fatmi, Ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, 2008, bas-relief, câbles d’antenne et attaches, 243,8 x 149,9 x 0,5 cm - estimation 750 000 - 850 000 DH
Jilali Gharbaoui, Éclosion, 1968, huile sur panneau
Jilali Gharbaoui, Éclosion, 1968, huile sur panneau
Untitled 2, 2013 Justin Dingwall & Thando Hopa Courtesy of M.I.A Gallery - Rooke & Van Wyk
Untitled 2, 2013 Justin Dingwall & Thando Hopa Courtesy of M.I.A Gallery - Rooke & Van Wyk
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