DANS L’ATELIER DE TATAH

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C’est une ode à l’atelier et à l’alchimie particulière qui s’y déroule que cet ouvrage au design soigné. Autour de la figure tutélaire de Djamel Tatah, et de son atelier « vaste, haut de plafond, éclairé par des verrières et par de grandes portes-fenêtres qui s’ouvrent sur les arbres des jardins de la Direction » s’épanouissent et créent toute une nouvelle génération de jeunes plasticiens étudiants aux Beaux-arts de Paris. Les disciples choisissent autant leur maître qu’il accepte d’en faire « ses collaborateurs, et non [ses] élèves » comme le précise l’artiste en référence à Gustave Courbet. Il découle de cette promiscuité volontaire, une exposition dont cet ouvrage est une tentative de catalogue qui réunit « un ensemble hétérogène de formes et d’objets qui ne dialoguent pas nécessairement ensemble. ». C’est également l’occasion pour  l’artiste de préciser sa conception de l’accompagnement qu’il offre à ces étudiants : « Cependant, si ces propositions cohabitent sans se nuire, le pari sera gagné, car je tiens à ce que chaque étudiant développe une pensée propre et nourrisse son intuition dans un rapport singulier à l’art. »

Hasards d’ensemble, Djamel Tatah  & Diane Aberdam avec Mathieu Bonardet, Mathilde Denize, Leïla Guinnefollau, Hoh Woojung, Faustine Jacquot, Johanna Lebondidier, Alice Nadjarian, Camille Poulie, Sandra Rehoudja, Sun Xiaokang, Blaise Schwartz, Anne-Laure Wuillai. Editions de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, Paris, 2013. 12€