Melik Ohanian : le dessin, un partenaire de reflexion

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Lauréat du Prix Marcel Duchamp 2015, Melik Ohanian envisage le dessin comme un outil pour concevoir une oeuvre.
Melik Ohanian mène depuis plus de 15 ans une réflexion conceptuelle et plastique sur le statut de l’image. Ses recherches nous révèlent les atouts, les failles ou tout simplement les états temporels qu’il étire avec patience et passion vers leur potentiel sculptural.
À l’occasion de la 56e Biennale de Venise, l’artiste français a réalisé Streetlights of Memory – A Stand by Memorial 2010/2015 pour l’exposition du pavillon arménien, qui a remporté le Lion d’or du meilleur pavillon national. L’oeuvre se réfère à la commande d’un monument à la mémoire des victimes du génocide arménien de 1915, passée en 2010 par le Fonds municipal d’art contemporain (FMAC) de Genève et destinée à l’espace public : Les Réverbères de la Mémoire.
Le projet n’ayant jamais vu le jour pour des raisons politiques, il apparaît à Venise dans son état actuel d’achèvement, sous la forme d’une sculpture monumentale dans le jardin de l’île de San Lazzaro. Des lampadaires s’enchevêtrent, inspirés par les éclairages urbains new-yorkais des années 20. Ces 87 éléments en fonte d’aluminium questionnent d’une autre manière la réalité du monument controversé. Les lumières se transforment en larmes d’inox miroitant. Comme un poème aux consonances métalliques qui ne se résoudra jamais à ne pas percer le silence de l’Histoire.

par Chourouk Hriech
Si vous souhaitez lire la suite de cet article vous le trouverez dans Diptyk #30

 
Malala Andrialavidrazana, Figures 1838, Atlas Élémentaire, 2015 (Madagascar)