Paris, foyer des modernités arabes

Jamil Hamoudi, Composition abstraite sur le nom « dorival », 1951, gouache sur papier, 24 x 32 cm Centre Pompidou. Paris, Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle

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Curatée par Odile Burluraux, Madeleine de Colnet et Morad Montazami, l’exposition « Présences Arabes » du Musée d’art moderne de Paris offre un regard pluriel sur la création moderne des mondes arabes. Issues de nombreuses collections publiques et privées, la plupart des œuvres n’avaient encore jamais été montrées en France. Suivant un parcours chronologique divisé en quatre moments, l’exposition met en valeur les effervescences culturelles pendant la Nahda (1908-37), la remise en cause de l’orientalisme (1937-56), l’impact des mouvements de décolonisation sur la création artistique (1956-67) ainsi que les luttes politiques et anti-impérialistes (1967-88). Cette approche historique, complétée par des archives audiovisuelles, interroge le rôle de Paris dans les rencontres et les échanges au sein de l’avant-garde arabe. Son influence sur l’évolution artistique du XXe siècle est mise en avant à travers une sélection de plus de 200 œuvres et 130 artistes, dont Safia Farhat, Mahmoud Hammad et Fouad Elkoury. Se closant sur l’évocation de la première exposition d’artistes du monde arabe en 1988 à l’IMA – qui venait d’être inauguré –, « Présences Arabes » contribue à la valorisation de ces scènes artistiques au sein des institutions européennes.

Hannah Hartz

— « Présences Arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988 », Musée d’art moderne de Paris (MAM), Paris, du 5 avril au 25 août 2024.

Jamil Hamoudi, Composition abstraite sur le nom « dorival », 1951, gouache sur papier, 24 x 32 cm Centre Pompidou. Paris, Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle