Après Londres en octobre, la 1:54 Contemporary African Art Fair est de retour à New York pour sa seconde édition américaine, en marge de la Frieze.
« Nous voulons faire de New York une destination permanente de l’art contemporain africain », c’est ainsi que Touria El Glaoui, fondatrice de la foire, concluait l’entretien qu’elle nous accordait l’an dernier à New York. C’est chose faite ! Du 6 au 8 mai 2016, aux mêmes dates que le lancement de la biennale de Dakar emmenée cette année par Simon Njami (lire entretien p. 74), la seconde édition américaine de la 1:54 (en référence aux 54 pays qui composent le continent africain) reprendra ses marques à Pioneer Works. Dans le quartier hipster de Red Hook à Brooklyn, où avait eu lieu en 2015 la première édition new-yorkaise, cette petite foire émergente espère capter un pourcentage des 60 000 visiteurs qui, la même semaine, parcourent la Frieze Art Week.
« Nous sommes heureux de revenir à Pioneer Works pour la seconde édition new yorkaise de 1:54, déclare Touria El Glaoui. L’énergie, l’intérêt et le succès admirables de la première édition de 1:54 en 2015 nous ont amenés à reconduire la foire en mai 2016, dans l’espoir d’étendre notre public et de continuer à offrir une plateforme d’exposition de très haute qualité dédiée à la création et au marché de l’art en Afrique, en constante évolution. »
la bouture new-yorkaise tente sa percée
Au moment où la version londonienne de la 1:54 prend du poids et quelques mois avant le lancement d’une foire africaine à Paris, AKAA (lancée par Victoria Mann et annulée en novembre dernier suite aux attentats, elle aura lieu du 11 au 13 novembre 2016 au Carreau du Temple), la bouture new-yorkaise tente sa percée en jouant la carte de la sélectivité. Elle accueillera cette année 17 galeries pointues de plus de 25 pays. « À Londres, nous avions 17, puis 27, puis 35 galeries. À Londres comme à New York, nous veillons à offrir une sélection de qualité et à préserver la dimension humaine que les collectionneurs apprécient tant », confie Touria El Glaoui.
De fait, on retrouvera l’incontournable Parisien André Magnin, à qui l’on doit l’intérêt pour ces scènes africaines et qui présentera des stars comme Omar Victor Diop ou Chéri Samba. De même, Cécile Fakhouri (Abidjan) ne manque aucune édition de la 1:54 et apporte une touche toujours très fine avec des artistes comme Cheikh Ndiaye ou Vincent Michea. Par ailleurs, dans les allées de cet ancien entrepôt industriel, on pourra voir plus de soixante artistes africains ou issus de la diaspora, dont de nombreux artistes de renommée internationale comme Derrick Adams (États-Unis), Ruby Onyinyechi Amanze et Otobong Nkanga (Nigéria), Joel Andrianomearisoa (Madagascar), Sammy Baloji (RDC), Edson Chagas (Angola), William Kentridge (Afrique du Sud)…
Toujours autour de la curatrice Koyo Kouoh (fondatrice et directrice artistique de RAW Material Company à Dakar, et commissaire de la 37e édition de EVA International – Ireland’s Biennial), les conférences et débats du 1:54 FORUM donneront la parole à des personnalités du monde de l’art sur des thématiques liées à la création artistique en Afrique et au sein de la diaspora.
1:54 Contemporary African Art Fair, Pioneer Works, New York,
La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.
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