L’ART CONTEMPORAIN ARABE, UN BON PLACEMENT ?

Porté par l’intérêt des maisons de ventes et une représentation de plus en plus importante sur la scène internationale, l’art contemporain arabe est un marché plein de promesses.

Considéré comme un marché émergent il y a moins d’une décennie, l’art contemporain arabe assoit ses fondations. Son marché, trop jeune encore pour parler de maturité, est à l’image d’une création qui serait dans les beaux jours de son adolescence, soit une période de mutation, d’hypersensibilité et d’hypercréativité sur laquelle se braquent les regards du monde entier.

Piqûre de rappel et état des lieux

Portés par la montée en puissance de l’art contemporain (dont le produit des ventes mondiales aux enchères a décuplé pendant la dernière décennie1), les artistes contemporains arabes2 ont constitué une manne croissante pour les galeries d’art et pour les sociétés de ventes aux enchères à partir de 2005-2006. Ces dernières misaient jusqu’alors essentiellement sur la génération d’artistes nés entre 1920 et 1944 pour optimiser leurs recettes3. Puis les contemporains se sont imposés en trois petites années. Les jeunes signatures qui généraient en moyenne 7  % du chiffre d’affaires4 en 2006 représentent plus de 20 % des recettes en 2008 !

Au milieu de l’année 2008, le marché de l’art contemporain connut son apogée, suivi d’une dégringolade sans précédent au Moyen-Orient. La moitié des œuvres soumises à enchères furent ravalées au deuxième semestre 2008, puis l’indice des prix chutait de – 42 % sur la seule année 2009. Le marché s’est à nouveau stabilisé au premier semestre de cette année 2011, renouant avec les niveaux des prix enregistrés fin 2004, avant l’emballement du marché.

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