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Qu’est-ce que l’art contemporain africain ? Conversation avec Hafida Jemni Di Folco

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Hafida Jemni Di Folco est enseignante et directrice du département Afrique de l’IESA (École internationale des métiers de la culture et du marché de l’art). Critique d’art et curatrice indépendante, elle collabore régulièrement depuis 2016 avec l’artiste Barthélémy Toguo, notamment lors de Dak’Art 2022, autour d’un projet consacré à la pionnière des droits civiques américains : Rosa Parks. Elle est aussi commissaire de l’exposition de Médéric Turay, « Éclosion mémorielle », présentée en 2022 à Marrakech et dans la région de l’Oukaïmeden. Rencontre.

Pouvez-vous expliciter l’approche géographique et territorialisée de l’art contemporain africain qui est la vôtre, notamment en tant qu’enseignante ?

La géographie de l’art est l’étude de la relation entre l’art et les lieux géographiques en examinant comment la culture, l’histoire, les traditions et les contextes locaux influencent les pratiques et les mouvements artistiques. En ce qui concerne l’art contemporain africain et sa diaspora, la géographie de l’art peut évaluer comment la colonisation, la mondialisation, l’immigration, la culture et les traditions influencent la création artistique dans différentes régions d’Afrique et du monde.

Leur interaction avec leur environnement géographique et social, ainsi que les facteurs qui influencent leurs choix esthétiques ou leurs pratiques artistiques. L’approche géographique implique de considérer les particularités de chaque pays, région ou ville, ainsi que les dynamiques culturelles, sociales, économiques et politiques qui les traversent. Il en découle une meilleure compréhension des enjeux et des défis auxquels sont confrontés les artistes africains, au regard des contextes locaux et des réalités complexes de chaque situation.

L’analyse des modèles affiliés au continent s’apprête à un découpage en cinq zones (Afrique du nord, Afrique de l’ouest, Afrique de l’est, Afrique centrale, Afrique australe), avec une sixième zone constituée par la diaspora. L’approche géographique et territorialisée donne à comprendre la richesse et la diversité de l’art contemporain africain, et le replace dans son contexte régional, local (Printemps Arabe, festival d’Art Nègre, guerre civile, génocide, apartheid) et global. Cela permet également de mettre en avant les spécificités et les dynamiques propres à chaque région, et de favoriser la reconnaissance et la valorisation de la création artistique en Afrique. L’art contemporain de la diaspora reflète la créativité, et les expériences de ses communautés.

Kader Attia activant sa performance Arab Spring in Basel en 2014.

Pour quelle raison, selon vous, l’art contemporain du Maghreb fait- il partie intégrante de l’art contemporain africain ?

L’art contemporain du Maghreb fait partie intégrante de l’art contemporain africain pour plusieurs raisons. Le Maghreb est une région de l’Afrique du Nord qui partage de nombreux aspects culturels, sociaux, économiques et politiques avec le reste du continent. Les artistes du Maghreb sont donc influencés par ces mêmes enjeux et problématiques, qu’il s’agisse de la question de l’identité, de l’histoire coloniale, de la migration, de la mondialisation ou de l’environnement.

L’art contemporain du Maghreb entretient des liens étroits avec l’art contemporain des autres régions du continent, notamment à travers des échanges, des collaborations et des expositions communes. Les artistes maghrébins sont également régulièrement invités à participer à des événements et des projets en Afrique subsaharienne. Sur le plan politique, ces pays sont membres de l’Union africaine, une organisation continentale qui vise à promouvoir la coopération entre les pays africains et à défendre les intérêts du continent au niveau international. Ils ont également participé à des événements et initiatives africaines, tels que les Jeux africains, la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports d’Afrique, la Semaine africaine de la science et de la technologie, et bien d’autres événements africains.

L’art contemporain du Maghreb est de plus en plus reconnu et valorisé sur la scène internationale de l’art contemporain, aux côtés de l’art africain subsaharien. De nombreux artistes maghrébins ont ainsi participé à des événements tels que la Biennale de Dakar, les rencontres photographiques de Bamako, la Biennale de Venise ou la Documenta de Kassel, contribuant ainsi à renforcer les liens entre l’art contemporain du Maghreb et celui du reste du continent. En mai 1991 l‘exposition « Africa Explores » a été inaugurée à New York. Dans les espaces du  Museum for African Art  et du  New Museum of Contemporary Art , la commissaire Susan Vogel a présenté plus de centre trente œuvres très hétéroclites provenant de quinze pays africains. Mélangeant différents médiums et styles, « Africa Explores » souhaitait apporter un nouveau témoignage de la réalisation artistique dans l’Afrique du XXe siècle de sa propre perspective. Olu Oguibe, ainsi qu’Okwui Enwezor, y virent des instruments d’une classification anthropologique n’ayant que peu de choses à voir avec l’histoire de l’art. Les nombreux travaux d’autodidactes et l’absence d’artistes nord-africains dans l’exposition penchent en faveur d’un intérêt ethnologique manquant de réflexion, étayé par la conception stéréotypée d’un « art africain authentique ».

La visibilité des artistes du Maghreb a atteint son summum après 2011 après le Printemps Arabe. Le 28 janvier 2011, en pleine révolution, le vidéaste Ahmed Basiouny meurt sur la place Tahir au Caire. Pourtant, plus de dix mois après son décès, ses oeuvres ont encore un retentissement international. Choisies par le ministère de la Culture égyptienne pour illustrer le pavillon national lors de la Biennale de Venise, les images d’un pays à feu et à sang détonnent : à travers cinq écrans présentant deux de ses projets, le contestataire Ahmed Basiouny est célébré avec la plus grande des considérations. « On a voulu reconnaitre et rendre hommage à la vie et la mort d’un artiste qui s’est entièrement dédié à une idée de  l’Égypte », explique le gouvernement.

Enfin, le marché contemporain a déjà célébré quelques valeurs sûres. En 2011, Héla Ammar participe au projet “Artocratie” qui la conduit à faire des portraits d’inconnus abordés dans la rue. Cela lui permet de sortir de son atelier et marque son nouveau rapport à la rue. Kader Attia a réalisé une performance appelée Arab Spring in Basel lors de l’exposition dans la section Unlimited d’Art Basel à Bâle. Pendant la performance, l’artiste a dégradé des vitrines en verre, en utilisant des pierres et d’autres objets. Cette performance visait à susciter une réflexion sur les thèmes de la violence et de la révolte, en utilisant le geste de casser des vitrines comme métaphore de la désillusion et de la colère qui ont conduit aux soulèvements arabes de 2010-2011. Kader Attia a déclaré que la performance était une manière de « faire face à notre propre violence et à notre propre désespoir » La performance Arab Spring in Basel a contribué à renforcer la notoriété de Kader Attia en tant qu’artiste engagé dans les questions sociales et politiques.

Vue de l'installation d'Ibrahim Mahama à la 56e Biennale de Venise curatée par Okwui Enwezor. Photo : Alex John Beck.

Pourquoi pensez-vous que des manifestations internationales telles que Africa Remix ou la Biennale de Venise de 2015, sous la houlette de Okwui Enwezor, ont enrichi notre compréhension de l’art contemporain africain ?

Africa Remix (2005) est une exposition internationale itinérante qui a traversé 3 continents et plusieurs pays. Son commissariat général a été assuré par Simon Njami. Son thème est la création contemporaine africaine. Simon Njami, a continué à déployer sa pratique de défricheur, dans le champ de la création toute discipline confondue. Un travail de titan que de concevoir une exposition collective, polyphonique tout autour d’un continent. Un pari ! un choix issu des 5 zones du continent africain et de sa diaspora. « Il n’y a pas d’artisans dans l’exposition Africa Remix, ni de magiciens, mais des artistes qui interrogent individuellement et collectivement le monde tel qu’il est aujourd’hui, et entendent quitter le terrain du fantasme pour rendre compte de la réalité », déclarait Simon Njami. Le souci pédagogique, la médiation pour accompagner le regardeur ont été soignés jusqu’à publier dans l’édition française du catalogue un sampler, proposé par Thomas Boutoux et Cédric Vincent, fournissant un outil documentaire, d’accès au contexte de la création contemporaine africaine. C’est une spécificité du catalogue français : donner à localiser les propos et en connaître l’histoire.

Dix ans après, Okwui Enwezor, commissaire général de la 56e  Biennale de Venise All the World’s Futures, déplie la carte du monde pour en arracher un futur indemne de toute hégémonie des productions artistiques, le parti pris se distingue par une vision de l’état général du monde. Une présence africaine – tangible –, inédite en nombre se dessine dans son récit curatorial. Ces deux expositions sont cardinales et complémentaires dans la compréhension de l’art contemporain africain, son histoire. Sa visibilité a franchi deux strates : la première exclusive en 2005 à travers le prisme d’un continent en quête de légitimité dans le système de l’art contemporain. Africa Remix reste la plus importante exposition présentant uniquement des artistes venant du continent africain dans « un Musée des Autres ». Elle permit de renforcer la place des artistes africains, qui s’approprient encore davantage le champ de création en croisant des récits, les médiums, les archives, en structurant un réseau d’experts avec une reconnaissance internationale. La deuxième strate fut en 2017, les artistes issus de l’Afrique et de sa diaspora sont avec les autres artistes du monde dans une vision futuriste car concernés et surtout impliqués dans une histoire commune, construire un futur commun. Il va sans dire que Okwui Enwezor ne s’est pas privé de convoquer Le Capital de Karl Marx sous toutes ses formes comme marqueur compris ou pas de notre époque.

La phase transitionnelle a été suivie d’une phase d’intégration à part entière, par delà la valorisation de la diversité de l’art contemporain africain en présentant des œuvres d’artistes de différentes régions du continent, et de différentes cultures. Ces événements ont été suivis par d’autres qui ont également exploré des thèmes universels tels que l’identité, la migration, la mondialisation. Ils ont également contribué à la promotion de la compréhension interculturelle en présentant des œuvres qui combinent des éléments des cultures africaines avec des influences artistiques d’autres régions du monde. L’éclosion de nouveaux talents avec la mise en lumière d’artistes africains talentueux et émergents, en leur offrant une plateforme internationale pour présenter leur travail et être découverts par un public plus large. L’évocation des deux expositions internationales Africa Remix en 2005 versus la Biennale de Venise de 2015, ont été des opportunités pour comprendre la construction d’un système d’interdépendance en deux étapes. On passe d’une entité qui circule en quête d’une légitimité, à un autre référentiel d’appartenance à un système de l’art contemporain, afin d’atteindre un public international et de contribuer à une meilleure compréhension de la créativité africaine contemporaine, afin de rompre les stéréotypes courants associés à cet art africain. En définitive un bénéfice, celui des échanges et des collaborations entre les artistes africains et les artistes d’autres régions du monde via les résidences, les invitations, les workshops, les colloques …

Vue de l'installation de "O Barco (The Boat)" de Grada Kilomba à la Somerset House pendant l'édition 2022 de la foire 1-54 Londres.

Pensez-vous que la notion d’art contemporain africain soit une catégorie véhiculée par le marché ?

Il est vrai que la « notion d’art contemporain africain » peut être véhiculée par le marché de l’art, en raison de l’importance croissante de l’art africain contemporain sur la scène internationale et de la hausse de sa valeur sur le marché. C’est une logique marchande qui peut être vulnérable à moyen terme. La carrière de l’artiste en termes de visibilité et de veille par les prescripteurs peut être mise à mal ! Cependant, il est important de noter que cette notion ne se résume pas uniquement à une construction du marché de l’art. L’art africain contemporain recouvre un domaine très diversifié et complexe, qui englobe une grande variété de styles, de médiums et d’expressions artistiques, incluant de nouvelles formes d’art expérimental et conceptuel. Les artistes africains contemporains sont souvent confrontés à des défis uniques, tels que la représentation de l’identité culturelle, la critique de la mondialisation et des inégalités économiques et sociales, ainsi que l’exploration des nouvelles technologies et des modes de communication.

Ainsi, bien que la notion d’art contemporain africain puisse être popularisée par le marché de l’art, elle est également soutenue par les efforts de nombreux artistes, chercheurs, conservateurs et critiques africains et internationaux qui cherchent à explorer et à faire connaître la richesse et la diversité de l’art contemporain africain. Depuis plusieurs décennies, l’intérêt croissant pour l’art contemporain produit en Afrique, ainsi que pour les artistes de la diaspora qui vivent et travaillent dans le monde entier conduit à la création de foires d’art contemporain (cinq foires d’art spécialisées : 1-54 à Londres, New York, Marrakech, Paris, mais aussi AKAA à Paris, FNB Art Joburg à Johannesburg, Art X Lagos et Cape Town Art Fair dans la ville du Cap).

Au-delà des foires dédiées, les artistes africains sont sollicités, dans toutes les foires internationales, y compris Art Basel. Dire « l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora est une mode », est un cliché qui ne passe plus. La force qui se dégage des artistes, la production, la recherche, les travaux sur les archives, la multiplication des experts, des chercheurs, des commissaires et collectionneurs concourent à une croissance exponentielle qui dépassera le paradigme exclusif du marché. On parle d’ancrage indélébile, au regard de la jeunesse, l’envie de se surpasser. Les artistes semblent avoir assumé un passé parsemé de racisme, de colonialisme, d’esclavage, pour faire avec et se construire avec leurs acquis personnels, en mouvement.

L’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora est là, avec des artistes nombreux actifs qui dominent leur champ de production tout médium confondu. La catégorie art contemporain africain peut être problématique, en effet car elle peut contribuer à la marginalisation et à « l’exotisation » des artistes africains, en les réduisant à une catégorie spécifique qui n’existe pas pour les artistes d’autres régions du monde. De plus, cette catégorie peut être utilisée pour justifier des pratiques de marché qui ne sont pas nécessairement bénéfiques pour les artistes eux-mêmes, tels que la spéculation sur les prix des œuvres d’art ou la valorisation de certaines tendances ou styles au détriment d’autres. Il faut reconnaître que l’art contemporain africain est une catégorie complexe qui est influencée par de nombreux facteurs, y compris le marché de l’art, mais qui reflète également les contextes culturels et sociaux uniques dans lesquels les artistes africains travaillent et créent.

Les artistes africains sont souvent confrontés à des défis uniques en matière de production et de diffusion de leur travail, et il est important de continuer à les soutenir et à promouvoir leur travail de manière respectueuse et responsable, sans les réduire à une simple catégorie ou tendance éphémère de surcroit. Le marché de l’art contemporain d’Afrique est centré en dehors du continent, ce qui peut poser des défis pour les artistes et les professionnels de l’art en Afrique. Plusieurs mesures peuvent remédier à cette situation. Les gouvernements et les organisations peuvent investir dans des infrastructures locales pour le marché de l’art, comme des galeries, des musées, des centres d’art et des programmes de formation pour les artistes et les professionnels de l’art. Cela peut aider à développer la scène artistique locale et renforcer l’écosystème de l’art. Encourager la participation aux foires d’art internationales des opportunités de vente et à renforcer la reconnaissance de l’art africain contemporain. Les collaborations entre les professionnels de l’art africains et internationaux peuvent aider à renforcer la visibilité et la reconnaissance de l’art africain contemporain. Il est important que les collectionneurs et les amateurs d’art en Afrique soutiennent le marché local en achetant des œuvres d’art africaines contemporaines. Cela peut aider à renforcer l’économie locale de l’art et encourager le développement continu du marché de l’art en Afrique.

Vue de l'ancien Palais de Justice réhabilité en 2016 pour accueillir la biennale de Dakar.

Pourquoi l’histoire de l’art contemporain africain reste-t-elle encore à écrire ?

La critique d’art consiste à évaluer et à interpréter les œuvres d’art, c’est une profession, qui peut être exercée par des historiens de l’art et d’autres experts dans le domaine de l’art sous différentes formes de publications — ouvrages de références, essais, articles, critiques de livre et commentaires d’exposition. Elle peut porter sur une variété de sujets liés à l’art, tels que les mouvements artistiques, les artistes individuels, les expositions d’art, les tendances émergentes, les évolutions historiques et esthétiques, ou encore les implications politiques, sociales et culturelles de l’art. La résultante de ce travail constitue l’histoire de l’art. les manquements est un marqueur du vide de ce champs analytique.

Les critiques d’art peuvent utiliser une variété de méthodes pour évaluer les œuvres d’art, notamment des approches formelles qui portent sur les aspects visuels de l’œuvre (tels que la composition, la couleur et la texture), des analyses thématiques qui explorent les significations et les messages de l’œuvre, ou encore des interprétations sociologiques, psychologiques ou philosophiques qui s’attardent sur les contextes culturels, historiques et conceptuels de l’œuvre. La critique d’art vise à fournir une analyse approfondie et éclairée des œuvres d’art, afin d’enrichir notre compréhension de la créativité humaine et de l’importance de l’art dans nos vies. La critique de l’art contemporain africain joue un rôle crucial dans l’histoire de l’art en contribuant à la reconnaissance et à la compréhension des pratiques artistiques africaines contemporaines.

Elle doit s’affirmer, elle est en cours de développement. Les critiques d’art ont été des acteurs clés dans la promotion d’artistes africains sur la scène internationale, en mettant en lumière des artistes émergents et en aidant à développer des discours critiques sur leurs œuvres. La critique d’art contemporain africain contribue à la réflexion sur les liens des questions sociales, culturelles et politiques en Afrique, en explorant les dimensions esthétiques et conceptuelles des œuvres d’art dans leur contexte local et global.

Pour que la critique d’art contemporain africain joue son rôle dans la construction d’une histoire de l’art contemporain africain, il est indispensable de former des experts, d’encourager la recherche dans le champ des sciences sociales, les humanités, le travail sur les archives, l’édition d’ouvrages de références et de revues. Il faut aussi se méfier de la censure et de ses allures préventives « woke », et continuer à libérer la parole. Le numérique a réduit les coûts de fabrication des publications, a facilité la communication en plusieurs langues et les échanges et la diffusion à l’échelle mondiale.

Les initiatives privées comme la fondation Moleskine et WikiAfrica contribuent, avec des locaux et des communautés en Afrique, à développer et diffuser des contenus en lignes liés à l’Afrique. Des ateliers d’écriture, des concours de contribution, des projets de numérisation, s’attachent à collecter des informations et à diffuser les contenus auprès des empêchés et de tout public. WikiAfrica vise à améliorer la qualité et la quantité de l’information en ligne sur l’Afrique ainsi que qu’à renforcer la qualité la participation et la représentation de l’Afrique sur les projets Wikimédia et sur internet, même si aucune garantie ne transparaît sur le devenir de ces initiatives caritatives !

Propos reccueillis par Olivier Rachet

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