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SOTHEBY’S MISE SUR L’ART CONTEMPORAIN ARABE ET ANIME CE MARCHÉ

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Outre la vacation art contemporain arabe qui a lieu tous les ans à Londres en octobre, Sotheby’s a glissé quelques lots dans la vente calligraphie de Doha en décembre. Parmi eux, quatre artistes marocains dont la cote ne cesse de grimper. Explications avec Lina Lazaar, spécialiste en Art contemporain international, arabe et iranien.

L’intérêt de Sotheby’s pour l’art contemporain arabe a démarré en 2006. A Londres, lieu phare de ce marché, tous les ans, la vente d’octobre attire les collectionneurs et l’on retiendra que la maison fut la première à proposer il y a quatre ans Mounir Fatmi, avec son Save Manhattan, alors adjugé 10 500 £. « C’était déjà un très bon résultat », souligne Lina Lazaar, spécialiste en Art contemporain international, arabe et iranien. A Doha, en décembre dernier, quatre artistes marocains, « têtes de gondole » de cette scène arabe contemporaine, ont tous été adjugés au-delà de leur estimation et emportées par des acheteurs internationaux.

MOUNIR FATMI A SON PUBLIC ET UN PEDIGREE

« L’œuvre de Fatmi Tête dure, estimée entre 50 000 et 70 000 $ a été adjugée 134 500 $, précise Lina Lazaar. C’est un score qui reflète la qualité de l’œuvre, son « pedigree ». Là, nous sommes dans le cas d’une œuvre très complète, très impressionnante, qui possède le parcours d’exposition parfait. Au même moment, une œuvre similaire de Fatmi était exposée à Doha, ce qui augmente sensiblement encore sa valeur. Cela donne une profondeur inestimable à l’œuvre. »

Mohamed El Baz n’en est pas à son premier passage non plus. Présenté en octobre 2010 à Londres, il a son public. « En revanche, c’est le premier passage en vente pour Zoulikha Bouabdellah. Elle est davantage connue pour ses vidéos, un médium difficile en vente. Nous avons beaucoup attendu pour avoir une œuvre, comme Hobb, plus séduisante pour le public. »

Adjugée 31 250 $ sur une estimation de 20 000 à 30 000 $, Lalla Essaydi a pris place tout naturellement dans une vente dédiée à la calligraphie. « Tous ces artistes, explique Lina Lazaar, ont vu leur cote s’apprécier de manière presque exponentielle et ont brisé la frontière entre marché du monde arabe et marché international. » En effet, Mounir Fatmi, à la tête du studio qui porte son nom, a un carnet de commandes bien rempli, de même que Mohamed El Baz ou Zoulikha Bouabdellah dont la série Hobb a remporté un beau succès.

PROCHAIN RENDEZ-VOUS EN OCTOBRE A LONDRES

On l’aura compris, la scène arabe émergente a sa place dans un marché international où les collectionneurs sont exigeants. Prochain rendez-vous, la vente d’octobre 2011 à Londres. « C’est un événement très prestigieux, une belle rencontre Est-Ouest, avec une exposition dans les salles de New Bond Street. Nous préparons déjà la sélection. » Travail de longue haleine, pour séduire ces collectionneurs, les œuvres devront bien entendu, comme celles de Fatmi, avoir le meilleur pedigree possible. «  Tout notre travail, dans les mois qui viennent, consistera à aller   chercher, non pas chez les artistes – nous ne sommes pas galeristes – mais dans des collections privées, des œuvres qui ont transité du marché primaire au marché secondaire », seul parcours garant d’une profondeur qui caractérise les marché les plus émergents.

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