Le textile, toujours grand allié de l’art, se met au service du rayonnement des artistes marocains.
Picasso, Bacon, Braque, Matisse… De nombreux artistes de la modernité européenne se sont prêtés à la traduction en laine de leur travail en peinture. Le Corbusier l’avait fait aussi pour l’éditeur Myrbor. Outre l’attrait du tapis chez les artistes contemporains (lire notre article dans Diptyk n°21) tout cet univers du tapis d’artiste a été montré avec brio l’an dernier au Centre Pompidou dans la très belle exposition « Decorum ». Comme le soulignait le texte introductif, « du Moyen Age à la Renaissance, la tapisserie figure au rang des grands arts et n’est pas subordonnée à la peinture ». C’est le cas au Maroc, où le tapis est un art à part entière. Prenant appui sur cette tradition et constatant l’immense attrait que constitue la tapisserie pour les artistes contemporains, la manufacture Tuftart se propose d’éditer en tapis le travail d’artistes marocains, modernes et contemporains.
Tuftart, une manufacture d’excellence
En effet, après avoir ouvert sa manufacture en 2011 à Temara, la fondatrice Kenza Chraïbi s'attèle aujourd'hui à éditer d’après dessins sur cartons, des œuvres de Mahi Binebine, Mehdi Qotbi, Moa Bennani, Hossein Tallal, Abdelkrim Ouazzani, Mohamed Melehi, Chaïbia et Miloud Labied. Fabriqués selon la technique du point d’aiguille sur canevas, produits en édition de 7, outre le numéro zéro, tous munis de leur certificat d’authenticité, ces tapis qui seront exposés en juin dans la galerie de la CMOOA se situent entre l'ornement décoratif et la création originale. Ils ont déjà séduit quelques acheteurs institutionnels certainement attirés par cette double entrée sur l’art et l’artisanat du tapis au Maroc…
{…} Retrouvez l'intégralité de cet article dans DIPTYK#24, bientôt en kiosque
Meryem Sebti
« Dessine moi un tapis », CMOOA, Casablanca, jusqu’au 21 juin 2014.