Retisser l’histoire

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Réalisés à partir de photographies anciennes, les photo-collages de Marion Boehm convoquent l’imagerie occidentale et ses codes pour représenter l’Afrique avec prestige et dignité.

S’approprier l’imagerie occidentale pour redonner leur place et leur dignité aux Africains, c’est tout le sens du travail d’artistes comme Omar Victor Diop, Kehinde Wiley, Uche Okpa Iroha ou encore Yinka Shonibare. Chez Marion Boehm, cela prend la forme de photo-collages réalisés à partir d’images anciennes. Tout commence en 2010 lorsque l’artiste allemande part s’installer avec sa famille en Afrique du Sud. Malgré la disparition de l’Apartheid, elle constate la persistance d’un système d’exploitation, elle qui dit avoir toujours été interpelée par les problèmes liés « aux droits des femmes, aux discriminations raciales ou religieuses et à la question de l’endoctrinement ». La découverte du quar- tier de Kliptown, en périphérie de Soweto, sera pour elle un déclic. Elle y découvre une communauté qui la touche par ses rituels et ses pratiques culturelles. Elle prend surtout conscience de la fausseté du regard que l’on porte, en Occi- dent, sur les peuples du continent (…)

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le numéro #46 actuellement en kiosque.