Un écrin pour Flandrin

© Femmes en promenade autour de la Qasbah des Oudayas, Raba

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Pour inaugurer sa première galerie régionale à Rabat, le groupe Banque populaire expose une partie du fonds Marcelin Flandrin, une collection inestimable de photos du Maroc du protectorat rarement montrée au grand public.

 

Tous les chineurs de cartes postales anciennes vous le diront : lorsqu’on fouille dans les vieilles boîtes des antiquaires à la case « Maroc », on ne peut que tomber sur sa signature. Le nom de Marcelin Flandrin est encore peu connu du grand public, pour- tant c’est à ce photographe français que l’on doit le plus important fonds d’images concernant le Protectorat. Une collection qui réunit 40 000 photos prises entre 1912 et 1957 – date de sa mort – et acquises il y a plus de 20 ans par la Fondation Banque populaire. Attaché à la résidence générale durant toute la durée du protectorat, il a légué à la postérité un instantané éclectique de cette époque : scènes de rues et d’in- térieur dans l’intimité des familles marocaines, villes et architecture, événements marquants et sorties royales officielles… À bord des avions de l’Aéropostale, il a également réalisé les premières vues civiles qui font de lui le pionnier de la photographie aérienne marocaine. Avant tout destinés à documenter les archives du protectorat, ses clichés sont d’une valeur esthétique évidente. D’aucuns diront que Flandrin est l’un des photographes de cartes postales le plus talentueux de l’époque. Véritable répertoire de la vie et du territoire marocains, ses photographies ont aussi alimenté la politique urbanistique de l’époque et sont encore aujourd’hui une référence pour les historiens, chercheurs et architectes (…)

 

 

Retrouvez la suite de cet article dans le numéro #37 de Diptyk Mag actuellement en kiosque

Masques, 2011, acrylique sur panneau. Courtesy de la galerie d'art L'Atelier 21
© Vélodrome, 2016, photographie sur bois, sérigraphie, 123 x 123 cm Courtesy Galerie d’art L’Atelier 21, Casablanca