Vaste offensive contre les faux en art

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Pour lutter contre le phénomène des faux sur le marché de l’art, les institutions culturelles et juridiques prévoient un nouvel arsenal légal. Il sera discuté avec les acteurs du secteur à la fin du mois de février, annonce le ministère.

Le Ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports annonce une réunion consultative “avant la fin du mois” pour lutter contre la falsification des œuvres d’art. Y “participeront artistes, galeristes, notamment ceux représentant les artistes les plus touchés par la contrefaçon, tels que Gharbaoui, Cherkaoui, Melehi…”, indique Mohamed Benyacoub, directeur des Arts au Ministère de la Culture. À l’ordre du jour : des dispositifs de prévention comme la mise en place d’une “plateforme permettant aux artistes de constituer de leur vivant un catalogue raisonné de leurs oeuvres, la mise en place d’une cellule de détection (des faux, ndlr) affiliée à la FNM et composée d’experts” ou encore “le déploiement d’une certification spécifique, permettant la formation au sein des instituts des Beaux Arts, d’experts auprès des tribunaux ”.

Un délit pénal ?

Cette initiative fait suite à une première réunion qui avait rassemblé, le 5 février dernier, le ministère de la Culture et la Fondation Nationale des Musées autour de cette problématique des faux sur le marché de l’art. Le ministère avait alors souligné la nécessité de “nettoyer ce commerce”, dont la valeur à l’exportation avoisinait les 2,5 millions de dollars en 2021, selon l’Office des changes. Il avait requis l’expertise du Secrétariat Général du Gouvernement et celle du président du ministère public, Hassan Daki.

Un arsenal juridique spécifique pourrait voir le jour. Mohamed Benyacoub évoque même la possibilité “d’inscrire de nouvelles dispositions dans la prochaine mouture du Code Pénal”. L’une des pistes envisagées est l’ajout d’un délit spécifique pour le faux et l’escroquerie dans les arts plastiques.

Retrouvez notre enquête sur les faux à paraître le 23 février.

La rédaction