Conçue comme la partition d’un morceau improvisé de Art Blakey and The Jazz Messengers que Bel- lamine admire, l’exposition fait dialoguer de façon souvent inattendue des artistes modernes et contemporains. Prenant parfois le risque de la « cacophonie », selon le mot du curateur, la scénographie conçue par Fatime Zahra Morjani laisse libre cours à des rapprochements intergénérationnels détonants. Quand les toiles de Kacimi, Cherkaoui ou Ghar- baoui rencontrent les photographies de Samarkand de Zineb Andress Arraki ou les bleus éclatants de Fatiha Zemmouri, c’est tout le corps du spectateur qui se met alors à vibrer. Les arts plastiques, une question de rythme, semble nous suggérer ce grand connaisseur de l’histoire de l’art, qui en connaît un rayon en matière de synesthésies.
«Blue Note», Espace d’art Artorium, Casablanca, jusqu’au 31 mars 2019.
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