Voilà donc qu’est lancée, à Marrakech, une 22ème Conférence des Parties pour laquelle s’est mobilisé le pays avec un courage et une détermination à la hauteur de ses engagements pour la lutte contre le réchauffement climatique. La société civile s’y est particulièrement impliquée, si l’on en juge par le nombre de projets ayant été soumis à une accréditation. Mais la programmation demeure sans visibilité, notamment dans le domaine des affaires culturelles pourtant représentatives du dynamisme artistique du pays, de son ouverture sur le monde et de sa sensibilité aux problèmes écologiques. On sait, de bouche-à-oreille, que sont attendues des manifestations de première importance : l’ouverture d’un musée des arts contemporains africains inauguré par une exposition commissionnée par Brahim Alaoui, la création d’un jardin public de sculptures impulsée par Mahi Binebine, un grand rassemblement de la scène émergente curaté par Hicham Daoudi à L’Blassa, des vernissages, des stands dédiés aux artistes… Mais faute de projet curatorial commun, ce ne sont hélas que des initiatives isolées souffrant d’un manque d’articulation et de communication d’ores et déjà préjudiciable à l’envergure de leurs intentions.
Corinne Cauvin Verner