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1:54 Londres, en attendant Marrakech

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La foire spécialisée revient à Somerset House pour une édition doublement spéciale: 1:54 Londres fête ses cinq ans et prépare déjà assidûment l’édition marrakchie. 

 

Ce n’est plus un secret, l’art contemporain africain est un marché convoité. Tandis que les expositions et ventes aux enchères dédiées essaiment un peu partout en Europe, la 1:54 Londres fait figure de pionnière qui a senti avant tout le monde la tendance. On en oublierait presque que cette foire spécialisée fête seulement sa 5e édition. Lancée en 2013 par Touria el Glaoui, la 1:54 Londres a stratégiquement su tirer parti de l’effervescence qui secoue la capitale britannique en octobre. « Elle profite du momentum que crée la Frieze Art Fair », reconnaît Nadia Amor, la directrice de la galerie casablancaise L’Atelier 21 qui rempile cette année avec un solo show de Safaa Erruas. La « petite foire », qui a débuté avec 17 galeries à Somerset House, draine désormais de nombreux collectionneurs de la Frieze, piqués de curiosité pour cet art venu d’Afrique. Une affluence qui profite aux galeries les plus installées comme Magnin-A, ravie de voir « de nouveaux collectionneurs venir ensuite visiter [ses] réserves à Paris », mais aussi aux galeries africaines, chaque année plus nombreuses, pour qui la foire joue un rôle de tremplin. « À une galerie ivoirienne comme la nôtre, 1:54 a offert la possibilité de se connecter à la scène internationale, avoue la galeriste Cécile Fakhoury, qui fait partie des aficionados de la première heure. C’est aussi une très bonne foire pour nous, en termes de ventes. Le marché est très dynamique à Londres. » 

Usual suspects…

La vitalité de ce marché londonien attire toujours plus de galeries. Cette 5e édition ne fait pas exception et réunit 42 galeries internationales représentant quelque 130 artistes. La sélection 2017 réunit les têtes d’affiche de cet art contemporain africain. Les portraits cloutés d’Alexis Peskine et les masques de Romuald Hazoumé seront exposés sur le stand de la galerie October, une des premières enseignes anglaises à s’être intéressée aux artistes du continent. Elle n’en sera pas moins défiée par ses concurrentes directes Tiwani et Tyburn Gallery. Cette dernière, tout juste inaugurée en 2015, se réserve sans doute quelques succès avec les sculptures tentures tout en matériaux recyclés du zimbabwéen Moffat Takadiwa – souvent présenté comme le prochain El Anatsui – ou avec les photographies épurées de Mohau Modisakeng, encore auréolé de son succès à la biennale de Venise où il représentait  cette année l’Afrique du Sud. L’offre est foisonnante. […]

 

Emmanuelle Outtier

 

L'article est à retrouver dans le numéro 40 de Diptyk bientôt en kiosque.

Hassan Darsi, Vague dorée, 2008. Sérigraphie or sur tirage numérique
Hassan Darsi, Vague dorée, 2008. Sérigraphie or sur tirage numérique
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