
La reconnaissance des arts d’Afrique doit beaucoup à l’activisme de Léopold Sédar Senghor, qui a commencé dès les années 1930 à dénoncer le racisme, la colonisation et la ségrégation au niveau international. Chantre de la négritude aux côtés d’Aimé Césaire, qui voulait faire « entrer les peuples noirs sur la grande scène de l’histoire », le président-poète a oeuvré sans relâche au dialogue des cultures durant son mandat à la tête du Sénégal (1960-80). C’est lui qui, en 1966, a programmé à Dakar le tout premier Festival mondial des arts nègres. L’exposition du Musée du Quai Branly met en perspective les réalisations culturelles et intellectuelles de ce grand homme d’État qui prônait une civilisation de l’universel. Un universel désoccidentalisé.
La rédaction