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Akaa, foire commerciale et culturelle

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En alignant ses dates sur la foire Paris+, AKAA entend améliorer la promotion des scènes africaines auprès d’un plus large public. Sa programmation a également été enrichie pour accompagner l’écriture curatoriale.

À l’orée de sa huitième édition, AKAA s’affirme dans le calendrier parisien. Armelle Dakouo, sa directrice artistique, en est convaincue : « Année après année, nous gagnons en visibilité et renforçons nos partenariats avec les institutions et les collectionneurs.» Le changement de date de la foire, effectué l’année dernière pour coïncider avec la semaine la plus bouillonnante de l’automne artistique à Paris, a un peu aidé. Désormais organisée simultanément à la foire généraliste Paris+, elle vient compléter une offre dense « en se concentrant sur les scènes africaines et leurs diasporas, toujours sous-représentées en Europe », rappelle la directrice artistique. Au fil des années, la foire s’est construit une base solide et des publics fidèles, sur lesquels elle se repose pour proposer cette fois une sélection de 37 galeries internationales pour 117 artistes au total, dont sept Marocains.

Vue de la foire AKAA au Carreau du Temple, Paris, 2022. Photo © Xavier Randria

Programmation culturelle

À la question «une foire peut-elle contribuer à écrire l’histoire de l’art?», Armelle Dakouo répond tout de go : « Il est important d’avoir, en parallèle de la plateforme commerciale, une plateforme culturelle. Casser les préjugés et les préconceptions est un travail à long terme. Il faut qu’il y ait une réelle compréhension et une histoire de l’art sur les scènes africaines.» Comme désormais la plupart des foires, AKAA propose, pour ce faire, un ensemble d’événements concomitants : l’installation monumentale qui trône traditionnellement au centre de la foire est confiée, cette année, à l’artiste américain Cosmo Whyte (galerie Anat Egbi, Los Angeles) sur une proposition curatoriale de Dr. Fahamu Pecou, fondateur de l’African Diaspora Art Museum of Atlanta. Parallèlement, une exposition carte blanche s’inspire d’une performance du Marocain Mohamed Laouli (Les sculptures n’étaient pas blanches, 2020) pour évoquer à travers les oeuvres de cinq artistes (dont Laouli) la notion de whiteness et d’héritage colonial.

Peu questionnée au sein d’événements commerciaux, la pratique curatoriale et ses enjeux pour les artistes du continent devient le fil conducteur de l’édition 2023. Comment pallier l’absence d’espaces de représentation et prendre en main sa propre visibilité ? Partie du constat que les artistes sous-représentés d’Afrique et de ses diasporas intègrent de plus en plus une dimension curatoriale dans leur pratique, Armelle Dakouo entend interroger cette position lors des Rencontres AKAA qui rassemblent autour de tables rondes, artistes et curateurs.

Questionner les pratiques curatoriales

La publication de l’Art Book Other Shall Come – qui tient lieu de catalogue de la foire – revient aussi sur ces problématiques sous la plume de la directrice artistique et de ses co-autrices, Allison Glenn et Jeanne Mercier. AKAA tisse son réseau et annonce déjà une extension à l’international. Au printemps 2024, la foire ouvrira une mouture à Los Angeles. Une volonté sans doute de s’imposer au-delà de la seule sphère francophone.

Par Horya Makhlouf

AKAA (Also Known as Africa) Carreau du temple, Paris 19-22 octobre 2023

1 Commentaire

  1. Can you be more specific about the content of your article? After reading it, I still have some doubts. Hope you can help me.

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