[ COP22 ] À l’avant-garde de l’écologie moderne : Farid Belkahia

L’univers de l’atelier, reconstitué dans une partie du musée Mathaf dédié à la mémoire de l’artiste.

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À la marge de la programmation officielle de la 22ème Conférence des Parties, plusieurs manifestations privées rendent compte de l’engagement écologique des artistes marocains. Hier soir, un hommage était rendu à l’œuvre de Farid Belkahia (1934 – 2014), à travers l’exposition au musée Mathaf créé et inauguré il y a moins d’un an par son épouse Rajae Benchemsi de quelques-unes de ses œuvres inédites, toutes consacrées à l’arbre comme symbole de la nature et de l’humanité. L’arbre, disait-il, « en fait c’est comme l’homme ». Dès sa période expressionniste, à Prague en 1963, Belkahia s’intéressait aux forêts. Puis, c’est sur un coup de cœur pour un pistachier qu’il acquérait sa propriété, en palmeraie de Marrakech – un terrain qui sera reboisé en 25 ans de vie de quelque mille arbres. La vingtaine de petits et moyens formats présentés pour la première fois au public rendent compte d’un thème de prédilection constant dans son œuvre, depuis les années 1970 jusqu’en 2010.  Ils témoignent de surcroit de son abandon précoce de la peinture à l’huile qu’il évince – acte manifeste – de pigments naturels sur cuivre et sur peau. 
 

 

« L’arbre à palabres »

Musée Mathaf Farid Belkahia

Dar Tounsi, Palmeraie, Marrakech

Corinne Cauvin Verner 

Le vernissage a été honoré de la visite du wali de Marrakech Monsieur Abdelfattah Lebjioui.
Amine Kabbaj et Hamid Triki, fidèles à la mémoire du peintre, sont venus découvrir quelques-uns de ces inédits consacrés au thème de l’arbre.
Arbre du désert, 2010 Pigments naturels sur cuivre 57/76 cm
La Rectitude l’Etre, 1989 Teinture sur peau 360 cm
Fouad Bellamine, Sans titre, 2009. Technique mixte sur toile
Hicham Benohoud, Anes situ #30, 2013. Photographie numérique, copyright de l'artiste
Hicham Benohoud, Anes situ #6, 2013. Photographie numérique, copyright de l'artiste