DAK’ART: QUAND LA MEMOIRE FLANCHE…

Combien je vous aime, Azzedine Meddour, courtesy d'Ali Essafi et de Dak'art

Share

Le mardi 29 avril, à Casablanca, pour l’Ecole de littérature, Ali Essafi, cinéaste et ancien directeur du CCM a montré les extraits de trois films qu’il compte présenter pour la Biennale de Dakar sous la forme d’une installation.

Mohammadia du Tunisien Ahmed Bennys, Mémoire 14 du Marocain Ahmed Bouanani et Combien je vous aime de l’Algérien Azzedine Meddour sont des œuvres plutôt « expérimentales » tournées entre 1971 et 1985. Selon Ali Essafi ces films peuvent être appréhendés comme un ensemble qui témoigne de la situation au Maghreb avant et pendant la colonisation. Ils sont en partie constitués des seules archives de l’époque qui ont pu être trouvées, souvent au service de la propagande de la puissance occupante et souvent récupérées dans des conditions assez extrêmes… Malgré « l’utilité » de ces œuvres qui ont pu concourir à pallier le caractère parcellaire de la mémoire nationale, spoliée de ses archives, elles ont toutes souffert d’une forme de censure et restent méconnues du public. Ali Essafi nous propose de les redécouvrir, réunies sous le titre de travail, Halakat nord-africaines, la « Halka » étant la forme traditionnelle du spectacle, souvent oral qui se donnait en place publique. Un hommage qui permet également de réfléchir à un drame collectif demeuré souvent indicible.

 

Syham Weigant en direct de Dak'art pour DIPTYK et le Dak'art actu

 

www.http://biennaledakar.org/