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DAK’ART JOUR 2: ENTRETIEN AVEC MOHAMMED AMINE SBIHI, MINISTRE DE LA CULTURE DU MAROC

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Comment est née cette initiative inédite de pavillon marocain ?

Cette implication est venue d'abord des relations extrêmement privilégiées qu'entretient le Maroc avec le Sénégal,  que ce soit entre nos deux peuples et nos deux chefs d’État, que cela soit le Président Macky Sall ou Sa Majesté le Roi Mohammed VI, nos gouvernements, nos entreprises. Elle est due au fait que nos entreprises, soient publiques ou privées, ont compris leur rôle quand ces entreprises s'engagent à être les ambassadeurs et le véhicule au niveau commercial, industriel et culturel. Royal Air Maroc a choisi un magnifique chemin, celui de l'art et la culture pour aider le Maroc à mieux se faire connaître et c'est ce qui explique cette présence forte ici à Dakar avec une délégation, un pavillon et une très belle exposition et un soutien qu'offre Royal Air Maroc aux organisateurs de la Biennale, en tant que transporteur officiel et premier soutien financier de cette biennale. Cette présence, sans dire qu'elle est en force, car ce serait dire qu'on a quelque chose à prouver mais on n'a rien à prouver, avec le Sénégal, les relations sont extrêmement saines, sereines et naturelles. Ce pays à travers sa volonté politique, son savoir-faire, est arrivé à installer cette biennale au niveau continental et même mondial. La Biennale de Dakar, c'est aujourd'hui un espace où 50 pays sont présents, c'est dire la notoriété de cette biennale et c'est tout naturel que notre présence soit à la hauteur du niveau atteint par cette biennale.

 

Justement comment qualifierez vous qualitativement l'exposition présentée et notamment le choix de mélanger artistes marocains et artistes d'autres nationalités continentales ?

Cela montre que les commissaires ont bien compris qu'il ne s'agissait pas ici de faire la promotion du Maroc, sans chauvinisme maroco-marocain, nous sommes ici pour faire la promotion de la culture et des arts à travers nos artistes mais en interaction avec les autres et c'est cela qui est beau et ça légitime encore plus notre présence forte à Dakar. Nous ne sommes pas en train de faire de la promotion !

 

Pourquoi cet investissement massif auprès de la Biennale de Dakar alors qu'il est plus timide voire inexistant pour la Biennale de Marrakech (Maroc) ?

Nous sommes ici en tant que partenaire étranger pour une biennale organisée par les pouvoirs publics sénégalais. Au Maroc, les choses sont différentes… Vous parlez de quelle biennale ? Celle que vous évoquez s'appelle la Biennale de Marrakech, cela suppose que la ville de Marrakech s'investisse à hauteur des deux tiers. Cela suppose aussi la présence d'une cinquantaine de pays, cela veut dire aussi faire vivre pendant un mois Marrakech au rythme de la culture et des arts, cela veut dire un parc touristique incroyable, cela veut dire un impact sur l'économie de service, cela veut dire que la ville investit et au minimum les 2/3. Les pouvoirs publics peuvent venir apporter leur grain de sel, les entreprises également pour relever un peu la sauce… Mais nous ne pouvons pas nous mettre à la place d'une ville. Sinon, qu'on l'appelle Biennale du Maroc ! A ce moment-là il faudra faire un appel d'offre auprès des villes, et choisir celle qui pourra offrir les meilleurs services et apporter le meilleur financement. Mais nous ne sommes pas prêts à financer la biennale d'une ville !

 

Syham Weigant, en direct de Dak'art pour DIPTYK et le Dak'art actu

http://www.biennaledakar.org/

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seisme maroc

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Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.

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