Dans la maison de Younes Rahmoun

Manzil-Lawn, 2015, installation de 77 maisons en résine de 10 cm3

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L’exposition « Manzil » est une invitation à habiter l’univers de Younès Rahmoun, à trouver sa place au sein d’une oeuvre marquée par la terre, les origines et la spiritualité.

Enveloppé par l’odeur du ciment frais, il faut courber l’échine pour entrer dans la maison aux murs d’argile, dotée d’une seule source de lumière. L’installation Manzil-Ghorfa est une véritable expérience sensorielle. Les sons résonnent, y compris ceux de la galerie Imane Farès juste au-dessus, animée ce soir par le vernissage de « Manzil », la deuxième exposition monographique qu’elle consacre à Younès Rahmoun.
Ce n’est pas parce qu’on est dans son abri que l’on se coupe du monde : « De l’extérieur, c’est une maison. À l’intérieur, c’est une chambre. On y est seul avec soi et un élément basique : la terre. On naît de la terre et on y revient », prend le temps de commenter l’artiste. Pressé de tous côtés par les personnes présentes au vernissage, il ne se départit pas de sa douceur, avec un mot pour chacun, en arabe comme en français.

par Olivia Marsaud

Younès Rahmoun, « Manzil », Galerie Imane Farès, Paris, jusqu’au 21 novembre 2015.

Si vous souhaitez lire la suite de cet article vous le trouverez dans le numéro d'octobre 2015 Diptyk #30
Younès Rahmoun, Habba (Graine), 2008, vidéo, 7’