Patrimoine berbère, de mère en fille

Voile de tête Aït Bou Yahia

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« Femmes berbères du Maroc », exposition proposée par la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent (Paris) et la fondation Jardin Majorelle (Marrakech), est un hymne à la richesse du patrimoine amazigh.

C’est une version capsule de l’exposition parisienne qu’accueille la Bibliothèque nationale de Rabat : une centaine d’objets, essentiellement d’apparat, des bijoux, textiles et des présentations de costumes en mouvement sur grands écrans.
 

Tel un Rothko qui fonctionne par de subtils aplats colorés, la scénographie de l’exposition réalisée par Christophe Martin ménage un cheminement graduel, en tableaux de teintes vibratoires sur fond sombre. En pénétrant entre ces voiles, ahayks de laine brodée, pans de soieries et de tenues bleu indigo, hanbels aux fines rayures brunes déployés dans l’espace, akhnif du Sirwa, en poil de chèvre noir, oeil de couleur rouge tissé d’une seule pièce sur fond sombre, nous voici transportés à la fois dans l’imaginaire du grand couturier Yves Saint Laurent et dans un monde berbère dont nos montagnes regorgent encore de fulgurantes apparitions.
 
Outre le plaisir de retrouver la beauté de parures savamment reconstituées pour les besoins de cette exposition à partir des dessins, photographies et aquarelles des années 1930 réalisées in situ par Jean Besancenot, on se délecte de reconstitutions de costumes traditionnels d’alors qui dévoilent encore un peu plus les secrets d’une vie réglée par l’ordre agraire.

 

« Nous avons mis au point avec l’École supérieure des arts visuels (ESAV) de Marrakech un dispositif d’installation vidéo à la Bill Viola qui permet de montrer les costumes sur mannequins, et que la caméra balaie lentement sur fond noir…

 

« Femmes berbères du Maroc » 
Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, Rabat,
du 15 mai au 15 
juillet 2015.


Vous pouvez lire la suite de cet article dans le Diptyk magazine numéro #28