Que nous réserve la biennale de Dakar 2024 ?

Le Palais de Justice a été réhabilité en 2016 et accueille depuis l'exposition internationale de Dak'art.

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La biennale de Dakar a dévoilé, le 18 décembre, la liste des artistes qui participeront à l’exposition internationale curatée par la commissaire franco-sénégalaise Salimata Diop. On y retrouve 55 plasticiens dont les Marocains Hicham Berrada ou Ghizlane Sahli. Cette édition introduit le concept de « grand témoin », artiste tutélaire, représenté par la nigériane Wangechi Mutu à qui le New Museum de New-York a consacré une grande exposition en février 2023.

Un hommage à l’artiste Anta Germaine Gaye, figure importante de Saint-Louis et spécialiste de la peinture sous-verre, se tiendra à la maison de la culture Douta Seck tandis qu’un second hommage sera rendu au peintre sénégalais Ndoye Douts, disparu en juin dernier, à la galerie nationale d’art. La biennale annonce également  « le grand retour du design dans le IN » avec une section dédiée au sein de l’Ancien Palais de Justice où se déroule l’exposition internationale. Le designer sénégalais Ousmane Mbaye en prend les commandes.

Cap sur l’écologie

Comme à chaque édition, Dak’art, porté par l’État sénéglais, invite des pays à exposer le meilleur de leur scène au sein de pavillons nationaux. Aux côtés de celui du Sénégal, ce sont les Etats-Unis qui, pour cette 15e édition, dévoileront leur pavillon. Enfin, une exposition collective, « On s’arrêtera quand la terre rugira », imaginée par trois commissaires invitées – Kara Blackmore, Marynet J. et Cindy Olohou – s’attardera sur les questions écologiques à travers les propositions de 10 artistes internationaux.

Pour cette édition, la commissaire Salimata Diop a arrêté le thème «The Wake » (l’éveil, le sillage, Xàll wi). Elle explique dans sa note conceptuelle: « il s’agit de lier le passé et l’avenir en leur conférant une importance égale. Cette thématique est partiellement inspirée de l’ouvrage In the Wake : On Blackness and Black Being de la professeure Christina Sharpe qui examine la condition noire, ses représentations littéraires, visuelles et artistiques, en rapport avec les notions d’exhumation, de deuil et d’arrachement. On naviguera au fil de ce qu’évoque le terme wake (éveil, sillage, veillée mortuaire, gindiku), qui déploie un riche éventail sémantique offrant finalement un pont culturel et métaphorique entre art et société.»

La rédaction

_Dak’art 2024, du 16 mai au 16 juin 2024, Sénégal