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Après New York et Londres, 1:54 arrive à Marrakech

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En visite au Maroc pour préparer la première édition de 1:54 African art fair Marrakech (février 2018), Touria El Glaoui évoque les spécificités de l’édition new-yorkaise qui s’ouvre début mai et les enjeux de la bouture marocaine.

 

La 3e édition de 1:54 New York s’ouvre début mai : en quoi la version new-yorkaise est-elle di érente de la version londonienne ?

À New York, parce qu’on est aux États-Unis où il y a le plus de musées au mètre carré, la foire a une audience plus institution- nelle qu’à Londres. Les États-Unis ont un système de musées universitaires qui achètent sur les foires, le circuit d’achat est plus court. Au MoMA, les comités d’acquisition mettent des mois pour acheter une pièce, alors que ces musées universi- taires achètent très rapidement. Par ailleurs, leurs comités sont très mobiles et voyagent en Afrique. Donc New York offre une très grande opportunité de vente aux galeries. Et à New York, notre foire a rencontré de manière tout à fait frappante, sans que cela soit étonnant, la communauté afro-américaine, qui se montre très active en matière d’achats. Cependant l’édition new-yorkaise a ses limites en termes d’espace, c’est pour- quoi nous n’accueillons qu’une vingtaine de galeries. Cette année nous allons utiliser un espace situé en face pour les projets spéciaux.

 

Justement, l’édition new-yorkaise est connue pour ces projets spéciaux ?

Suite à l’immense succès rencontré par l’exposition hommage au photographe malien Malick Sidibé, en marge de la 1:54 Londres en octobre dernier, qui avait accueilli plus de 57 000 visiteurs pendant quatre mois, nous la faisons voyager à New York, ce qui coïncide avec le premier anniversaire de la mort de l’artiste. Ce n’est pas une expo-vente, mais beaucoup plus une occasion de présenter cet immense artiste au grand public qui ne le connaît pas. Cette exposition sera présentée dans un tudio photo à Brooklyn, Red Hook Labs, et l’espace sera partagé avec une exposition de jeunes photographes africains très edgy, très mode, très différents.

 

Que verrons-nous dans les allées de Pioneer Works ?

Il y aura bien sûr des galeries du Ghana, d’Angola, d’Afrique du Sud… Vos lecteurs marocains seront sans doute sensibles au fait que le grand artiste Mohamed Melehi fait son retour aux États- Unis avec un solo show sur le stand de la Taymour Grahne Gallery. VOICE Gallery de Marrakech propose de son côté un solo show de Leila Alaoui. Je ne peux m’empêcher de me souvenir que j’avais eu Leila au téléphone lors de la première édition à New York, il y a trois ans. Elle m’avait demandé : « Tu crois que je dois venir ? » Bien sûr ! Et elle avait pris le premier avion et présenté sa série No Pasara. Elle avait également montré sa vidéo Crossing avec VOICE Gallery qui l’avait vendue à une fondation privée.

 

 

Propos recueillis par Meryem Sebti

ue de l’édition new-yorkaise de la foire 1:54 à Pioneer Works (2016). ©katrinasorrentino
ue de l’édition new-yorkaise de la foire 1:54 à Pioneer Works (2016). ©katrinasorrentino
L’équipe 1:54, de gauche à droite: Gabriella Beckhurst, Touria El Glaoui, Camille Ostermann, Poppy Field, Aloisia Leopardi, Paula de Almeida, Margaux Huille. © Benjamin Hoffman
L’équipe 1:54, de gauche à droite: Gabriella Beckhurst, Touria El Glaoui, Camille Ostermann, Poppy Field, Aloisia Leopardi, Paula de Almeida, Margaux Huille. © Benjamin Hoffman
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