La critique d’art Toni Maraini, bien connue pour avoir théorisé le groupe de Casablanca dans les années 1970, nous a fait part des réflexions qu’avaient soulevées la publication de l’article “Hicham Gardaf : réfugié de la modernité” sur notre site. Nous vous partageons ses mots, libres, qui interrogent notre rapport à la post-modernité.
“Merci beaucoup de m’avoir fait connaître le travail de Hicham Gardaf. Très forte sa photo du “réfugié de la modernité”… En vérité, nous sommes toutes et tous – et partout dans le monde – des “réfugiés de la modernité”, pour la simple raison que nous vivons depuis un temps dans une ‘Post-modernité’, amplement analysée mais dont la pensée commune ne veut pas prendre acte tant il est douloureux de voir conquêtes, certitudes, rêves et passions de la modernité déconstruits et avilis, effacés et banalisés dans le marché des simulacres, par une toute autre phase de l’histoire. Ainsi nous traversons en réfugiés et témoins, le collapse des systèmes, les crises de la Nature, de l’Humain et de la Cité sociale… (et pas seulement). En prendre conscience est urgent, sans désespérer et en gardant bien fort la primauté des principes et conquêtes qui furent ceux du réveil des siècles obscurs et que nous avons hérités de la modernité.”
Toni Maraini
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