Après Paris l’an dernier, l’exposition « The World is not as I see it » est arrivée à Casablanca dans l’écrin du musée de la fondation Slaoui. Cinq artistes de Cultures Interfaces proposent à travers différents media, photo, vidéo, installation et poésie de restituer un peu du miracle des images, de leur fabrication à leur formation sur écran, pellicule ou papier et enfin, de leur résonance dans nos consciences et nos sensibilités.
Comme c’est étrange et merveilleux de se préparer au plus contemporain des spectacles et d’être accueilli d’abord dans un hôtel particulier année 30, où l’Art Déco règne en maître, jouant la partition aux côtés d’un ensemble ethnographique autour de l’affiche orientaliste et d’une collection d’objets, caftans, boîtes à bijoux et autres curiosités. Il faut prendre l’étroit escalier de marbre en tenant fermement la rampe en fer forgé dans la bousculade pour aller chercher, à l’étage, une exposition qui se mérite.
Les poèmes de Driss Ksikes déclamés par 4 acteurs de la compagnie Arts Academy dirigée par Imane Zerouali forment le fond sonore de ce vernissage casablancais où se côtoient, si rarement, des tribus aussi disparates. « Hak Ara Tiens. Prends. Donne […} Khoud Zid Pioche Coche Rajoute-toi Une mioche ». En suivant cette performance de scansion, on se rappelle que la poésie est d’abord faite pour être récitée. L’acteur y ajoute son supplément d’âme et les mots n’empruntent pas le chemin de l’esprit mais celui du corps. Et pour les « forts en thème », si dans la frénésie l’on perd le fil de ce poème écrit au canif, on peut toujours se raccrocher aux mots, écrits et raturés à la main sur des compositions en forme d’affiches, illustrées en toute complicité par l’artiste Simohammed Fettaka. Pour la petite histoire, dans un souci d’authenticité, le poème Le Dealer a été calligraphié et raturé maladroitement par le vrai dealer du quartier. « Cette exposition explore les frontières entre la vie privée, intime et la vie publique. Comment on résiste à l’ingérence. Où se situe la limite entre ce qui nous appartient, et ce qui relève de la sphère publique ? La perception est au cœur de ces questionnements et donne son titre à l’exposition : comment se perçoit-on, comment perçoit-on l’autre et comment décide-t-on ou non de transgresser ces limites ? » confie Nawal Slaoui, commissaire de l’exposition. {…}
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Meryem Sebti et Syham Weigant
"Mobilogy - Use Ocytocine" et "Use Ocytocine - L'ahchouma tue" 2012 de Zineb Andress Arraki
Dans la médina de Tétouan, Mohamed Larbi Rahhali, Morad Montazami et Faouzi Laatiris se rencontrent pour préparer l’exposition
Mohamed Larbi Rahhali, exposition «Omri» (Ma vie), Martil, décembre 2009.
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