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LE CHANT DES SIRENES

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Il y a toujours chez Halim Al Karim l’idée d’une photographie à la fois affranchie et soumise, comme s’il lui était impossible de trancher. Sa dernière série Illusion est hantée par des femmes et ces visages-mirages, dont il est coutumier, et qui viennent, tels des chants de sirènes, honorer La Dame de Warka. Il l’avait entrevue, enfant, au musée des Beaux-Arts de Bagdad. Elle lui avait souri, offrande inattendue.

Inlassablement, Halim Al Karim déploie l’hypothèse d’un temps continu au sein d’un espace bordé par des frontières tôt franchies, parfois sous une fausse identité. Piège à malices, à délices ou à artifices ? Je fais ce que je veux, répond en substance l’artiste, qui a construit un appareil-photo plus grand que nature, une sorte de machine ambulante tout droit sortie de Brobdingnag dans Les Voyages de Gulliver. La photographie, comme un outil de mémoire grâce à la technique du collodion humide, en usage au dix-neuvième siècle : il fallait y croire, mais il y croyait…

 

Brigitte Ollier

 

Extrait de Halim Al Karim, La vie comme un fluide, texte publié dans le journal de la Galerie Imane Farès, Septembre – Décembre 2014.

 

 

Halim Al Karim, Illusion, Galerie Imane Farès, Paris, jusqu’au 20 décembre 2014.

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