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Les invisibles de l’Afrique urbaine

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Invités par la fondation Blachère, quinze artistes majeurs de la scène artistique africaine – de Sammy Baloji à William Kentridge – dévoilent leur réflexion plastique sur le thème des minorités invisibles de l’Afrique urbaine.

Loin de tout exotisme ou misérabilisme, l’exposition « Visibles/Invisibles » entend « réapprendre à voir la réalité quotidienne que certains médias sur l’Afrique ont contribué à masquer ou à présenter sous forme de clichés ». Les sans-voix y trouvent ainsi une tribune, notamment à travers les portraits du photographe burkinabé Nyaba Léon Ouédraogo, qui s’attarde sur l’aspiration à la normalité des « dévoreuses d’âmes » soupçonnées de sorcellerie et mises au ban de la société. Plus léger, l’artiste nigérian Andrew Esebio photographie les grands-mères footballeuses d’un township sud-africain. Plus loin, par le travail tout en clair-obscur de Michel Tsegaye, les prostituées d’Addis-Abeba acquièrent une aura quasi mystique. Mais il y est aussi question de souvenance. Des moudjahidat algériennes de Nadja Makhlouf aux robes calcinées de l’exilée zimbabwéenne Berry Bickle, « Visibles/Invisibles » explore également les marges de la mémoire collective.
Celles des colonisés oubliés et des blessures intériorisées. Une belle leçon d’humanité.

Emmanuelle Outtier

« Visibles/Invisibles », Fondation Blachère, Apt (France), jusqu’au 26 septembre 2015.

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