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Lettre à Massinissa Selmani

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Cela faisait longtemps que Mustapha Azeroual voulait faire la connaissance de Massinissa Selmani. Le photographe marocain et le dessinateur algérien ont en commun quelques amis et une approche déconstructionniste de l’image. La rencontre a eu lieu à Paris à l’occasion du solo show de Massinissa Selmani.

 

« Cher Massinissa,

Quand je suis passé à la galerie Anne-Sarah Bénichou le 2 septembre lors de ton vernissage, c’était avant tout pour te rencontrer. Je ne pensais pas que tant de chose en découleraient… Nous avons tous les deux vécu à Tours au même moment pendant plusieurs années, avons exposé aux mêmes endroits, avons quelques amis communs, mais ne nous étions jamais rencontrés. Ce samedi, j’ai enfin fait ta connaissance, nous nous sommes salués et très vite  reconnus, tout ce temps où nos amis communs nous avaient parlé l’un de l’autre m’a donné l’impression de déjà te connaître.

 

En pénétrant le white cube de la galerie, une sensation de clarté m’enveloppe, de grandes feuilles blanches, parfois encadrées, sur lesquelles apparaissent des dessins au trait fin et détaillé diffusent leur lumière. En observant ton travail de plus près, tes dessins de différents formats, les dispositifs mêlant vidéo et installation, j’ai à nouveau ressenti cette sensation de familiarité. C’est en me plongeant dans tes œuvres que j’ai compris que cette sensation venait probablement du rapport que tes dessins entretiennent avec l’image photographique.

 

Nous avons ensuite eu l’occasion d’échanger. Tu m’as parlé de ta fascination pour la photo de presse, cette photographie composée, à valeur informative, au présupposé de véracité, de témoignage, preuve par excellence… Tu m’as parlé de ton goût pour les scènes absurdes, pour les situations impossibles. Est-ce par le truchement de ma pratique ou encore par le prisme déconstructionniste, mais un véritable lien m’est apparu entre les enjeux de nos travaux et alors, l’idée improbable d’une déconstruction de l’image photographique par le dessin devint une évidence… »

 

Mustapha Azeroual

 

 

Jusqu'au 22 octobre, série Promesses, galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris.

 

Retrouvez la suite de cet article dans le numéro #40 de Diptyk Mag bientôt en kiosque

Mohamed Lazare Djeddaoui, La fille de l’ogre, 2014, Syrie
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