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[Livre] Au cœur du soufisme avec le photographe Bruno Hadjih

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Peut-être existe-t-il une secrète analogie entre l’acte photographique et la pratique soufie ? L’expérience de la khalwa, désignant un lieu de retraite spirituelle (grotte ou espace clos), que documente Bruno Hadjih dans son livre Wird, n’est pas sans rappeler la chambre noire du photographe. L’ensemble d’incantations, de prières et de respirations devant mener à l’absolu du Hal ou de « l’extinction de l’autre en soi », où « il n’est plus question d’individu mais de présence », pourrait être une parfaite définition de l’art photographique où le regard de l’artiste s’efface devant le sujet à représenter. C’est à cette double quête mystique et artistique que nous invite ce magnifique livre nous donnant aussi bien à voir des sanctuaires ou des lieux de retraite à travers le monde, de Montreuil à Tombouctou, des séances de transe ou de psalmodies appelées Dikhr ou des portraits de qalandars, du nom de ces soufis rencontrés en Inde ou au Pakistan. Au centre de l’ouvrage, plusieurs clichés nous montrent des membres de la confrérie marocaine Aïssawa utilisant la force létale des serpents pour pratiquer la guérison. Autant d’images qui « sont visions et révélations », comme l’écrit Pierre Guicheney : « D’uniques et précieuses icônes. »

Olivier Rachet

Bruno Hadjih, Wird, Le temps du silence, textes de Pierre Guicheney, éditions Lalla Hadria, 168 p., 350 DH
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