FONDE SOUS L’IMPULSION DU SHEIKH HASSAN BIN MOHAMMED BIN ALI AL-THANI, LE MATHAF POUR « MUSEE ARABE D’ART MODERNE » OUVRE SES PORTES LE 30 DECEMBRE A DOHA AU QATAR. POUR DIPTYK, LE SHEIKH A BIEN VOULU NOUS ACCORDER UN ENTRETIEN EXCLUSIF.
Diptyk : Quelle est l’histoire de votre collection, à l’origine du Mathaf, aujourd’hui riche de plus de 6 000 œuvres datées de 1850 à nos jours ?
Sheikh Hassan bin Mohammed bin Ali Al-Thani : C’est au milieu des années 1980 que j’ai commencé à regrouper différentes œuvres d’art arabe pour moi-même. En tant qu’amateur, l’ensemble était au départ assez modeste. Mais, dès 1994, cette collection ayant considérablement augmenté en matière de périodes et de styles, j’ai envisagé de l’intégrer au sein d’un projet spécifique. A l’époque, je ne connaissais pas de musée pour l’art arabe du XIXe siècle à nos jours. En tant que peintre et photographe, très simplement comme artiste, je me passionnais pour l’art moderne et contemporain et les mouvements qui l’ont constitué dans le monde arabe. Mais c’est seulement en Egypte que l’on trouvait des musées de qualité qui fussent consacrés à l’histoire de l’art arabe et à ses différentes formes d’expression. En dehors de cela, il n’y avait presque rien nulle part. Alors, au lieu d’avancer dans l’obscurité, j’ai décidé d’allumer une lumière.
Extraits de
Retrouvez le texte intégral sur diptyk n°8, décembre 2010/janvier 2011.
Trois expositions inaugurent le lancement du musée de Doha
– « Sajjil, a century of Modern Art » est la première d’une longue série d’expositions qui permettront de valoriser la collection de 6000 œuvres qui couvrent les grands courants et sites de production artistique de l’art moderne arabe depuis 1840.
Sajjil, du terme arabe qui signifie enregistrer se donne pour ambition de repenser le rôle des artistes arabes dans les grands courants de la modernité.
– C’est dans l’exposition du curateur Nada Shabout « Intervention, a dialogue between the modern and the contemporary » que figureFarid Belkahia, aux côtés de Dia Azzawi, Ahmed Nawar, Ibrahim El Salahi et Hassan Sharif. Il y est question des recherches identitaires et selon le curateur, « Tous les cinq ont défié les conventions sociales et repoussé les limites de ce qu’il était permis de montrer au public. »
– « Told, untold, retold : 23 stories of journeys through time and places », certainement la plus contemporaine des expositions de lancement propose aussi la plus ambitieuse des propositions. Incluant peinture, sculpture, photographie, vidéo et installations multimédia, on y verra entre autres le travail de Adel Abidin, Kader Attia, Abdelkader Benchamma, Mounir Fatmi, Youssef Nabil, Younes Rahmoun, Zineb Sedira…