Mohamed Bourouissa s’intéresse aux marges. Dans sa série Périphéries, il ébranlait les représentations de la banlieue française. Aujourd’hui, le petit gars de Blida (Algérie) est au centre de toutes les attentions: il fait partie de la short list du Prix Marcel-Duchamp 2018, qui sera décerné pendant la FIAC.
« Le beau est une notion qui devient vulgaire, comme s'il fallait tout intellectualiser. Le travail esthétique est un travail de sublimation. Il y a une grande dimension subversive dans la beauté. »
France Culture, 20 février 2018
« Ce que j’aime dans la photographie, c’est l’idée de laisser une trace du rйel. Et son immédiateté me correspondait, ce que je ne trouvais pas forcément dans la peinture. »
Arte, 25 août 2015
« J’ai toujours travaillé la mise en scène, à la fois pour mettre а distance mais aussi questionner ce qu’on a l’habitude de voir. »
France Culture, 20 février 2018
«I l y a toujours un message politique contenu dans l'image: mon travail se préoccupe de tension. Mais le but réel est de produire quelque chose de poétique. Je parle souvent de géométrie émotionnelle (…). J’essaye de produire un rythme visuel, une mise en scène de corps et de regards, pour produire une certaine réponse émotionnelle.»
Elephant, 22 octobre 2015
« L’univers sur lequel je veux travailler, ce sont les rapports de force, les mécaniques de pouvoir, la séduction dans une société. Comment ces mécanismes existent-ils dans la vie?»
Afrique in visu, 27 mars 2008
« Je parle de ma propre identité à travers les autres. D’une certaine manière, les photographies Périphéries sont des autoportraits. »
Diptyk, décembre-janvier 2010