Pendant une semaine, ponctuée de conférences sur l’art et la folie, les peintres vont vivre en immersion. « On dormait à l’hôpital », se souvient Abdellah El Hariri. Les peurs se dissolvent en partie et certaines interactions thérapeutiques avec les patients émergent. Rabi’, au pavillon des « femmes chroniques », ces malades incurables « accroupies ou allongées à même le sol, l’air hagard, le regard vide, à moitié nues », réussit à entrer en contact avec une femme en foulard, « relativement présentable dans son habit traditionnel, donnant même l’impression qu’elle était là par erreur ».
Ouvrant la voie, Rabi’ commence à peindre l’arbre mort planté au milieu de la cour. La « femme au foulard » lui emboîte le pas puis une dynamique soudainement se crée : « Étonnamment, quelques femmes qui semblaient sorties de leur léthargie se laissèrent prendre au jeu, raconte le peintre, mais au lieu de se servir des brosses, elles préférèrent tremper directement leurs mains dans les pots de peinture, déposant leurs empreintes partout sans se soucier de l’effet produit. Un réflexe lourd d’évocations qui nous ramenait aux origines de l’être humain, quand celui-ci marquait les parois des cavernes des traces de sa main. Pour ma part, je m’interdis d’intervenir. » L’art non pas comme fin en soi, mais comme médiation. Malika Agueznay noue elle aussi un lien avec une patiente, Kelthoum, qui signera de son nom une fresque à la composition d’une modernité troublante.
4aop1u
kqxrmx
xrc5ry
fwwci1
qiua1r
Can you be more specific about the content of your article? After reading it, I still have some doubts. Hope you can help me.