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Que faire cet été ? Les expos qu’on brûle de voir

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Plusieurs fois reportée, la Saison Africa 2020 se déploie cet été sur toute la France. Cinq expositions à ne pas manquer.

Marwa Arsanios, Have You Ever Killed a Bear or Becoming Jamila, 2014 Courtesy de l’artiste et mor charpentier, Paris

Vent de révolte à Orléans

Résolument tournée vers les origines des nouvelles formes de contestation sur le continent africain, l’exposition « Alger, Archipel des libertés », curatée par Abdelkader Damani et Nadira Laggoune, entend explorer « les révoltes de l’intime ». Conçue sur le mode d’une déambulation archipélique, l’exposition traverse, en compagnie de Fatima Mazmouz, William Kentridge ou Fatima Chaffa, « les promesses des indépendances » du Festival panafricain de 1969 à Alger jusqu’au mouvement du Hirak.

« Alger, Archipel des libertés », FRAC Centre, Orléans, du 4 juin 2021 au 20 janvier 2022.
Ismail Zaidy (avec Hanin Tarek), Desert Rose, 2020 Photographie. OEuvre réalisée lors de la résidence d'Hotel Sahara © Ismail Zaidy & Hanin Tarek

Immersion sensorielle dans le désert du Sahara

En plus d’être un vaste territoire, le Sahara est une vaste question. Épineuse, même. Pour ne pas risquer le hors sujet, les Magasins Généraux ont organisé une résidence en février dernier à M’Hamid El Ghizlane (Maroc), aux portes du désert. Les dix jeunes artistes invités ont pour point commun d’être originaires de pays sahariens. Pendant cette résidence atypique à laquelle Diptyk a eu la chance de participer, rien n’était prédéterminé. Ni le propos ni la manière de le mettre en scène : les commissaires et les artistes aux disciplines très variées (danse, photo, peinture, design,…) ont co-construit.

Comment appréhender ce territoire longtemps considéré comme un non-lieu, sans tomber dans le stéréotype ? Ils ont pu compter sur l’expertise de Maïa Hawad, chercheuse d’origine touarègue qui travaille depuis de nombreuses années sur ce territoire. Le résultat, “une installation collective et monumentale” où chacun restitue ses sensations et perceptions du désert, est actuellement visible à Pantin.

Hôtel Sahara, Magasins Généraux, Pantin, jusqu’au 2 octobre 2021.
Barthélémy Toguo, Nyankassa, 2001, aquarelle sur papier, 200 x 122,5 cm. © Centre national des arts plastiques, Paris © ADAGP, Paris, 2021

Que faisons-nous de notre humanité ?

Sur une proposition de la Fondation Dapper, l’univers de Barthélemy Toguo se déploie au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, où ses œuvres sont intentionnellement mises en miroir avec de l’art africain ancien. Des aquarelles rappelant le batik aux installations sur le drame migratoire ou le virus Ebola, on y découvre la prolifique création du Camerounais et son engagement sur des thèmes qui émaillent régulièrement l’actualité africaine. Une exposition pensée comme un « désir d’humanité ».

« Désir d’humanité. Les univers de Barthélémy Toguo », Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Paris, jusqu’au 5 décembre 2021.
Seif Kousmate, Haratins : born to serve. ©Seif Kousmate

Invitation au voyage dans le nord de la France

L’exposition « Mon ami n’est pas d’ici » met à l’honneur des photographes travaillant au Maghreb ou en Égypte et entend réfléchir aux impacts locaux des migrations. Les oeuvres du Marocain Seif Kousmate côtoient les travaux d’Abdo Shanan, Lola Khalfa ou encore Salil Basheer, qui ont arpenté – pour des raisons politiques ou familiales – des territoires aussi divers que le Soudan ou la Libye. Les artistes choisis par Bruno Boudjelal ont en commun la quête perpétuelle d’une mémoire personnelle à reconstruire, ou d’une altérité toujours féconde.

« Mon ami n’est pas d’ici », Institut du monde arabe – Tourcoing, en partenariat avec l’Institut pour la photographie de Lille, jusqu’au 22 août 2021.
Katia Kameli, image extraite de l’oeuvre Le Roman algérien - Chapitre 1, 2016, vidéo HD, 16 min 35 s. © Katia Kameli, ADAGP, Paris, 2020.

Les récits oubliés de la Méditerranée

Qu’elle s’intéresse aux sources orientales des Fables de La Fontaine dans Stream of Stories ou aux récits occultés de l’histoire dans Le Roman algérien, Katia Kameli explore les strates des mémoires individuelles et collectives, de part et d’autre de la Méditerranée. À travers le titre de son exposition au FRAC PACA, « Elle a allumé le vif du passé » (dont les mots sont empruntés à l’auteure algérienne Assia Djebar), l’artiste rend hommage à tous ceux qui contribuent à (re)construire les fragments épars du passé.

Katia Kameli, « Elle a allumé le vif du passé », FRAC PACA, Marseille, jusqu’au 19 septembre 2021.
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