La scénographie signée Zineb Andress Arraki se veut très novatrice. Qu’a-t-elle apporté, en tant qu’artiste et architecte, à cette nouvelle vision ?
O.L. : Zineb Andress Arraki a très rapidement exprimé sa volonté de ne pas établir de parcours défini, mais de mettre en place un jeu sur les points de vue. Cela a rejoint notre désir de ne plus avoir de murs dans la scénographie, où le visiteur peut circuler librement et voir comment les oeuvres se répondent. On pourra retrouver ici le même fil conducteur que l’on sent en voyageant en Afrique. Les liens existent entre les pays du continent et ils sont très forts.
M.B. : Zineb a apporté beaucoup de liberté et de décloisonnement dans le parcours, notamment en n’imposant pas de sens de lecture. Il n’y a pas de début ni de fin de parcours, mais une multitude d’expériences de visite possibles. Aussi, pour le travail d’artistes femmes comme Frances Goodman ou Turiya Magadlela, qui utilisent des attributs féminins poussés dans leurs retranchements, Zineb a choisi de les disperser dans la scénographie pour éviter les rapprochements faciles.