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Le département Art contemporain africain de la maison PIASA a sélectionné 5 oeuvres qui figurent dans sa vente anniversaire « 5 au 118 Art + Design »,  prévue le 18 septembre prochain. Petit tour d’horizon.

Eddy Kamuanga Ilunga (né en 1991, République Démocratique du Congo) Série Fragile Responsibility, 2018 Huile sur toile Signée, datée et située 'Kinshasa' en haut du châssis au dos 198 × 188cm

Eddy Kamuanga Ilunga (né en 1991, République Démocratique du Congo), Série Fragile Responsibility, 2018

Estimation : 60 000 / 90 000 €

Au sein d’une composition qui n’est pas sans rappeler le silence des intérieurs du peintre néerlandais Johannes Vermeer, Eddy Kamuanga Ilunga présente deux personnages, sans doute une mère et sa fille. Si leurs vêtements colorés, entre mode et tradition, s’inscrivent dans la réalité africaine, il n’en est rien de leur peau sur laquelle s’inscrit un réseau de circuit imprimé. L’œuvre dénonce l’hypocrisie d’un Occident toujours plus soucieux d’accueillir les richesses de la terre que les populations qui vivent – ou survivent –  ce qui entretient exploitation et misère sociale.

Billie Zangewa (née en 1973, Malawi) Sweet dreams, 2010 Assemblage de soies cousues Signé et daté en broderie en bas au centre 113 × 196cm

Billie Zangewa (née en 1973, Malawi), Sweet dreams, 2010

Estimation : 40 000 / 60 000 €

Dans Sweet dreams l’artiste sud-africaine Billie Zangewa traduit son intérêt pour la mode et la photographie. Diplômée des Beaux-Arts à l’Université Rhodes, en Afrique du Sud, elle s’oriente rapidement vers le travail de la soie et des tissus. Alanguie sur la branche d’un arbre qui lui sert de fauteuil, ce modèle s’affranchit délibérément des codes de l’iconographie traditionnelle. Sélectionnée en 2006 par la Biennale de Dakar, elle expose depuis régulièrement à Londres, à Paris et à New-York.

Marc Padeu (né en 1990, Cameroun) Le Printemps, 2019 Huile et paillettes sur toile Signée et datée en bas à droite 149 × 249cm

Marc Padeu (né en 1990, Cameroun), Le Printemps, 2019

Estimation : 6 000 / 8 000 €

Que ce soit La Naissance de Vénus ou ici Le Printemps, les œuvres du peintre florentin Sandro Botticelli (1445-1510) ont profondément marqué l’imaginaire de l’artiste camerounais Marc Padeu formé à l’Institut des Beaux-Arts de l’université de Douala. Si la composition générale a été soigneusement conservée, les savoureux effets de carnation et les drapés diaphanes ont été remplacés par des peaux noires et des vêtements traditionnels. Cette œuvre aux allures de manifeste se situe, comme l’artiste, à la confluence de deux cultures.

Aboudia Abdoulaye Diarrassouba (né en 1983, Côte d'Ivoire) Sans titre, 2015 Technique mixte sur toile Signée et datée dans la partie centrale vers la gauche Signée, datée et située au dos 298 × 395cm

Aboudia Abdoulaye Diarrassouba (né en 1983, Côte d’Ivoire), Sans titre, 2015

Estimation : 25 000 / 35 000 €

Aboudia est né en 1983 à Abidjan en Côte d’Ivoire, il vit et travaille entre Abidjan et Brooklyn New York. L’artiste est repéré par la critique internationale en 2011 grâce à ses œuvres documentant les émeutes qui suivent les élections présidentielles de 2010. Loin des sujets photogéniques d’une Afrique fantasmée, les enfants qui peuplent ses tableaux sont représentés de manière naïve et brutale. Aboudia peint à la mode nouchi, un mélange des styles de la rue qu’il fait sien, une source d’évasion en réponse aux privations, que l’on retrouve sur les murs des quartiers des environs d’Abidjan.

Chéri Samba (né en 1956, République Démocratique du Congo) Le Petit Kadogo, 2003 Huile et paillettes sur toile Signée et datée en bas à droite Titrée et annotée en haut à gauche 74 × 95cm

Chéri Samba (né en 1956, République Démocratique du Congo), Le Petit Kadogo, 2003

Estimation : 20 000 / 30 000 €

Artiste autodidacte, arrivé à Kinshasa en 1972, Chéri Samba commence par gagner sa vie en tant que peintre d’enseignes publicitaires et dessinateur de bandes dessinées pour la revue Bilenge Info avant d’ouvrir son propre atelier en 1975. La vie quotidienne qu’il met en scène dans ses œuvres aborde frontalement les problématiques politiques, sociales et économiques qui traversent les différentes sociétés africaines.

Dans Le Petit Kadogo, peint en 2003, c’est le recours aux enfants soldats, véritable fléau du continent, qui est dénoncé. Entre culpabilité et innocence, les armes de guerre et les mains en l’air illustrent l’ambiguïté d’une pratique touchant selon l’Unesco près de 250 000 enfants.

Vente « 5 au 118 Art+Design », mercredi 18 septembre 2019 à 18h – 118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris

Contenu en partenariat avec Piasa

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