Pionnier de la peinture moderne sénégalaise, Iba Ndiaye fait actuellement l’objet d’une exposition inédite au Musée des Civilisations Noires à Dakar.
Alors que le rêve muséal de Léopold Sédar Senghor approche sa troisième année de création ce 6 décembre, le face à face du président poète (1906-2011) avec l’icône Iba Ndiaye (1928-2008) est au rendez-vous au Musée des Civilisations noires. Un accident de calendrier, mais pas vraiment… Quatre décennies auparavant, Iba Ndiaye présentait ses œuvres à Senghor au Musée dynamique de Dakar. Le parallélisme asymétrique épouse les deux hommes. Ils s’assemblent, mais ne se ressemblent pas.
Grand Maître incontesté de la peinture moderne, le plasticien, ancien résident de la ruche de Paris, avait choisi de léguer tous ses tableaux à son pays natal, l’État du Sénégal, mécène depuis le FESMAN 1966.
Le Musée des Civilisations noires rappelle par cette nouvelle exposition inédite, que Dakar reste la capitale des grands maîtres comme Soulages, Manessier, Chagall, Picasso. Mais surtout, qu’elle détient les secrets techniques et dimensions cachées d’Iba Ndiaye comme patrimoine incontournable de l’Histoire de l’Art.
Dès décembre, mois des civilisations noires, les toiles d’Iba Ndiaye sortiront de l’ombre, avant de faire place à Picasso en Avril 2022, pour le 50ème anniversaire de l’exposition du Cubiste au Musée dynamique, le 6 Avril 1972.
2022 se passe à Dakar, Biennale oblige…
Oumy Diaw