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ART URBAIN, LE NOUVEAU PHÉNOMÈNE DU MARCHÉ

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Diptyk se penche sur le Street art, cette discipline issue de la rue qui colonise aujourd’hui les musées et les galeries, et déchaîne les salles des ventes. Focus sur un art contestataire en passe de s’institutionnaliser.

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C’est dans les années 60 qu’émerge l’expérience de l’espace urbain, avec des artistes tels que Daniel Buren, Allan Kaprow ou Ernest Pignon-Ernest. Cette nouvelle approche a sorti l’art des institutions et des musées, ouvrant de nouveaux champs d’études qui ont traversé la seconde moitié du xxe siècle et qui sont encore des sujets phares dans la création actuelle.
New York, fin des années 70 : les rues et les métros sont assaillis de graffitis. Les tags de Jean-Michel Basquiat sous le pseudo SAMO (« Same Old Chit ») ou encore ceux de Taki 183 inondent la Grande Pomme et contribuent largement à l’explosion du phénomène dans les années 80. Contesté durant de nombreuses années, le caractère artistique de l’art urbain a acquis non sans difficulté sa reconnaissance. Les plus grandes institutions ne l’ont que récemment accueilli sur leurs cimaises, à l’exemple de la Tate Modern de Londres avec l’exposition « Street Art » en 2008 qui a fait date en matière de légitimation.


35 ans d’histoire, 5 ans de boom commercial
Aujourd’hui, Jean-Michel Basquiat fait partie des artistes les plus convoités et les plus chers de notre époque, et Banksy – l’anonyme le plus célèbre de l’art – est devenu un véritable sujet de société. Le Street art est d’autant plus légitimé qu’il s’érige en phénomène de mode et qu’un nombre grandissant d’acheteurs s’enflamme de cette nouvelle manne. Pour répondre à la deman­de toujours plus nombreuse et profiter du filon, quelques maisons de ventes organisent régulièrement des vacations dédiées au Street art depuis cinq ans. C’est le cas de Leclerc (Marseille) et d’Artcurial (Paris) pour la France ainsi que Bonham’s à Londres.
Les sociétés de ventes se sont penchées sur le Street grâce à l’engouement phénoménal emporté par le britannique Banksy. Les premiers signes d’une envolée de ses prix se manifestent en 2006 et en quelques mois, il passe d’un artiste abordable pour moins de 10 000 $ à un maestro du marché flirtant avec les 100 000 $. L’année 2006 s’achève sur un coup de théâtre : estimée 5 000 £, Tank, embracing Couple est finalement adjugée 52 000 £ le 25 octobre 2006 chez Bonham’s Londres, soit plus de 97 000 $. L’ascension des prix continue en 2007 pour atteindre son point culminant en 2008 avec deux records d’enchères dépassant le million de dollars. Le premier est enregistré le 14 février à hauteur de 1,7 m$ chez Sotheby’s New York (Keep it spotless, soit 1,87 m$ frais inclus), le second arrive deux semaines plus tard à Londres, avec un coup de marteau à 1 093 400 $ (550 000 £, Simple Intelligence testing, Sotheby’s). Incarnant la folle ascension des prix qui s’empare de l’art contemporain en 2008, le marché s’essouffle en 2009 avant que Banksy ne revienne sur le devant de la scène. Même s’il n’atteint plus aujourd’hui le seuil du million, ses œuvres ont dépassé le seuil des 100 000 $ à 14 reprises l’année dernière.
 

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prix 40 000 DH Khalil Nemmaoui, Beyond the forest, 2013, tirage numérique sur papier fine art, 105 x 150 cm, édition 1/5 © Khalil Nemmaoui, Courtesy Galerie Shart
prix 40 000 DH Khalil Nemmaoui, Beyond the forest, 2013, tirage numérique sur papier fine art, 105 x 150 cm, édition 1/5 © Khalil Nemmaoui, Courtesy Galerie Shart
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