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ENTRETIEN AVEC GUILLAUME PIENS SUR PARIS PHOTO

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Lancé en 1997, Paris Photo est aujourd’hui le meilleur salon du genre au monde. Evénement majeur de la rentrée, il expose chaque année un panorama unique de la photographie du XIXe siècle, moderne et contemporaine. 101 exposants internationaux dont 88 galeries et 13 éditeurs originaires de 23 pays pour 75% de participation étrangère, mais aussi 30 nouveaux entrants et 7 nouveaux pays (Iran, Liban, Maroc, Tunisie, Portugal, Russie, Emirats Arabes Unis) qui seront au Carrousel du Louvre du 19 au 22 novembre prochain. Sans omettre 500 photographes de tous horizons et près de 38 000 visiteurs attendus dont un tiers, Paris Photo s’impose comme LE rendez-vous à ne pas manquer. D’autant qu’on y découvrira cette fois un ensemble inédit des pratiques photographiques en provenance du Moyen-Orient et du Maghreb. Enfin, c’est l’occasion d’apprécier un médium devenu dominant depuis les années 2000 sur la scène artistique des pays concernés, de Damas à Téhéran, du Caire à Beyrouth, de Dubaï à Tanger…

Pourquoi les pays arabes et l’Iran comme invités d’honneur à Paris Photo’09 ? 

Guillaume Piens : A chaque édition, Paris Photo met à l’honneur la création photographique d’un pays ou d’une région du monde. En 2008, ce fut le Japon. Cette année, notre objectif était de garder le cap à l’Est, avec les pays arabes et l’Iran. Avec le désir de valoriser ces nouveaux foyers de création qui sont de plus en plus actifs au Maghreb, en Orient, tout en continuant de s’ouvrir à la photo non occidentale. (…)

Quelle sera sa programmation en novembre au Carrousel du Louvre ?

Elle se déclinera en trois temps : 1. L’exposition centrale accueillera un choix de photographies issues de la Fondation arabe pour l’Image. 2. Le Statement offrira un aperçu de la création émergente avec huit galeries du monde arabe et iranien. 3. La Project Room proposera une diffusion non-stop de vidéos contemporaines démontrant l’intérêt croissant des artistes de cette région pour ce médium. (…)

Comment la photographie est-elle actuellement perçue dans les pays arabes et en Iran ?

Contrairement à d’autres scènes mieux balisées, la photographie n’est pas encore vue comme une forme d’art au Moyen-Orient. C’est ce qui donne à notre projet son côté exploratoire. Car il n’existe pas vraiment d’enseignement ou de musées de la photographie dans ces pays. Même si certains achats permettent d’en préfigurer l’ouverture, notamment au Qatar qui a acquis nombre de grands maîtres du XIXe siècle lors des deux ventes Jammes chez Sotheby’s en 1999 à Londres et 2002 à Paris. C’est un milieu en train de naître à l’heure actuelle. Avec certains artistes et quelques galeries entièrement dédiées à la photo. Citons la Galerie 127 à Marrakech ou The Empty Quarter à Dubaï…

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