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« Mon Maroc, Je croyais rêver »

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Placée sous le signe de l’ouverture aux autres et des expérimentations formelles, l’exposition collective « Mon Maroc, Je croyais rêver » met en avant le travail d’artistes confirmés résidant au Maroc.

Qu’ont-ils à nous apprendre ces artistes étrangers ayant fait du Maroc leur terre d’élection ? Choisis par le peintre et romancier Mahi Binebine pour l’exposition « Mon Maroc, Je croyais rêver » présentée à l’Espace d’art Artorium de la TGCC, leur univers se nourrit de ces interstices qui caractérisent leurs vies. Les cartographies imaginaires de Flo Arnold, dans leur froissement et leurs éclats de peinture, pourraient en être l’emblème.

« Pour avoir vécu et travaillé à Madrid, Paris ou New York, précise le curateur, ma nationalité n’entrait jamais en ligne de compte dans mes rapports aux éditeurs, galeristes ou conservateurs de musée. Le travail seul comptait. » Ainsi en va-t-il des expérimentations menées par les photographes Marco Guerra et Hélène Brugnes. Dans des travaux bien connus, Volumes et Lignes et Tangier Series, le premier traque à travers des angles de vue audacieux les surprises que recèlent le bassin d’une citerne dans la Palmeraie de Marrakech ou le coin d’une rue tangéroise à l’aurore. La seconde capte, à travers le flou de ses prises de vue, les vibrations des corps sur une plage casablancaise.

Vue d’exposition, œuvres de Pascal François.

Dialogue avec l’histoire de l’art

Marchant sur les pas de Matisse et Delacroix auquel le titre de l’exposition renvoie, les peintres et plasticiens Christophe Miralles et Pascal François n’ont de cesse de confronter leur vie intérieure à la richesse du monde qui les entoure. Chez l’un, l’aventure de la couleur donne naissance à des enlacements amoureux intemporels. Chez l’autre, des réminiscences de culture urbaine cohabitent harmonieusement avec un art ancestral du trait calligraphique.

Au final, ce sont peut-être les sculptures plaquées d’or de Nicola Salvatore, rendant hommage à l’univers des baleines, qui traduisent le mieux cette aisance avec laquelle ces artistes évoluent dans une histoire de l’art universelle. Ce bien précieux que nous en avons tous en partage.

Olivier Rachet

Exposition « Mon Maroc, Je croyais rêver », Espace d’art Artorium, Fondation TGCC, Casablanca. Vente au profit de la Fondation Ali Zaoua, jusqu’au 22 juillet 2023.
Flo Arnold, D’un monde à l’autre 2, 2023 Papier cellulosique, huile et mixte sur panneau 53 x 53 cm
Christophe Miralles, Caresse, 2023 Huile sur carton brun 105 x 73 cm
Hélène Brugnes, J’habite un tourbillon d’écume 18, 2021 Tirage numérique sur papier Fine Art Canson 80 x 80 cm, Ed 2/15
Nicola Salvatore, Ticosa, 2001 Bronze argenté 22 x 45 x 8 cm

2 Commentaires

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