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Le programme « Sensitive eye » démarre avec deux jeunes artistes prometteurs, Arthur Dorval et LX One, adeptes de l’abstraction géométrique. Un duo show d’art optique placé sous le signe de la complémentarité.

 

Les têtes d’affiche de la rentrée inaugurant le Cycle « Sensitive eye » programmé par la David Bloch Gallery ont pour nom Arthur Dorval et LX One. Contrairement à ce que pourrait laisser croire leur jeune âge, ces artistes ne sont pas nés de la dernière pluie. LX One revendique d’entrée de jeu une filiation avec les constructivistes et les suprématistes, qui au début du XXe siècle ont révolutionné l’histoire de l’art : « On n’invente rien, on s’approprie des choses déjà écrites, souligne celui qui dit vouloir retranscrire des abstractions de paysage. » 

Au commencement, pour LX One, était le cube. Tout part le plus souvent de sa représentation isométrique ou d’un hexagone découpé en trois losanges à partir desquels il construit ses compositions. Pour autant, il ne faudrait pas imaginer cette peinture comme étant totalement déconnectée du réel. Il s’agit pour l’artiste, ayant récemment emménagé au Pays basque, de retraduire les lignes d’horizon des paysages qu’il s’émerveille de contempler chaque jour. Qui a dit que l’abstraction géométrique était dépourvue d’émotion ? De son côté, Arthur Dorval parle à propos de son travail « d’éclosions géométriques », tant son traitement de la couleur prime ici sur toute chose. Au départ, des maquettes en papier sont façonnées, l’aidant à comprendre et étudier le volume dans l’espace. « Il s’agit d’un travail d’équilibre entre la forme, la couleur et la lumière », précise-t-il, ajoutant que si LX One « travaille clairement sur un équilibre basé sur l’horizon et le rayonnement rythmé par celui-ci », ses propres réalisations s’apparentent davantage à des « sculptures peintes ». « La couleur pour le volume et le volume grâce à la couleur », aime-t-il répéter.

 

On se souvient que Paul Klee disait que la peinture ne reproduisait pas le visible, mais qu’elle rendait visible. On aurait envie d’écrire, à propos de ce duo show, qu’elle rend aussi sensible tant les deux artistes cherchent à bousculer en permanence nos perceptions sensorielles. Les œuvres de LX One résultant d’un échange permanent entre les machines, un ordinateur et son propre cerveau cherchent à susciter « des vibrations optiques ». Arthur Dorval reconnaît qu’une certaine poésie habite ses « éclosions géométriques » : « Le tableau bouge, s’amuse-t-il, l’œil est piégé ». Quand l’art optique embrase tous les sens !

 

Olivier Rachet

 

Cycle Sensitive eye. Duo show Arthur Dorval / LX One. David Bloch Gallery, Marrakech. Jusqu’au 15 octobre 2018. 

 

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