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Les artistes modernes trés presents à la prochaine biennale de Venise

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La liste des artistes sélectionnés dans l’exposition générale « Stranieri Ovunque » a été révélée hier par un communiqué de presse. Au sommaire : les Modernes de l’Ecole de Casablanca.

Intitulée « Stranieri Ovunque – Foreigners Everywhere », cette 60e édition est menée par le commissaire brésilien Adriano Pedrosa, directeur artistique du Museu de Arte de São Paulo et premier curateur latino-américain à prendre les rênes de l’événement. « La Biennale Arte 2024, sera une célébration de l’étranger, du lointain, de l’outsider, du queer, ainsi que de l’autochtone », annonce-t-il dans son statement.

La liste vient d’être dévoilée – 332 artistes constitueront l’exposition principale. Plusieurs tendances se dessinent. Tout d’abord celle d’une prédominance d’artistes issus des Suds et une présence très importante de l’Amérique latine.

Mohamed Chabâa, Sans titre, 1969, acrylique sur toile, 150 x 150 cm Succession Mohamed Chabâa

La modernité selon les Suds

Certains seront sans doute étonnés de la génération des nommés. Le commissaire l’avait pourtant annoncé dans sa note d’intention : il consacre une section entière de sa biennale aux modernismes du Sud avec « des œuvres du XXe siècle provenant d’Amérique latine, d’Afrique, du monde arabe et d’Asie. Nous ne connaissons que trop bien l’histoire du modernisme nord-américain et européen, poursuit Adriano Pedrosa, mais les modernismes du Sud restent largement méconnus (…) il est urgent d’en apprendre davantage sur eux et de les connaître. » Une volonté affichée d’élargir si ce n’est de « remettre en question les frontières et les définitions du modernisme.»

Parmi ces modernes, de nombreux artistes d’Egypte (13), d’Afrique du Sud (13), de Liban (12) et du Nigéria (8). Le Maroc tire son épingle du jeu avec une place importante accordée aux artistes de l’Ecole de Casablanca. Les visiteurs venus du monde entier à l’Arsenale pourront (re)découvrir Melehi, Chebaa, Hamidi et comprendre de quelle manière le Maroc post-Indépendance a inventé sa Modernité à distance du modèle occidental.

Pour avoir incarné la figure de l’artiste militant dans les années 1980, Mohamed Kacimi figure aussi dans cette sélection des modernistes des Sud.

Si l’on prend en compte les artistes marocains qui ont fait des marges un sujet central dans leur réflexion plastique, l’on comprend également qu’y figure Bouchra Khalili (seule artiste de la scène contemporaine marocaine) Elle qui, avec son projet The Mapping Journey, documente les trajets migratoires entre le Maghreb et l’Europe.

Nous proposerons dans nos éditions futures d’autres analyses, notamment sur les présences africaines. Suivez-nous notre newsletter hebdomadaire.

La rédaction

Mohamed Hamidi, Sans titre, 1961, Huile sur toile 72,50 x 60 cm.
Mohammed Kacimi, Sans titre, 1991, Technique mixte sur papier, 61 x 46 cm, Signée en bas à droite. Bibliographie- 2017, Mohammed Kacimi, Catalogue raisonné, ome 1, p. 184, N°261, Art’dif éditions.

1 Commentaire

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