Mounir Fatmi expose enfin en solo show au Maroc ! Et dans pas moins de 2 lieux en simultané, à Casablanca : l'Institut français et la Galerie FJ. Un rendez-vous à ne pas manquer, que Diptyk a marqué d'une pierre blanche dans un entretien spécial avec l'artiste… A retrouver dès le 10 octobre en kiosque !
Extraits….
propos recueillis par Alexandre Aublanc
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Le titre de votre exposition, "La Ligne Droite", rappelle la dernière partie éponyme de la vidéo The Beautiful Language, où vous utilisez des images de L’Enfant sauvage de Truffaut, notamment celle d’un enfant recopiant une ligne droite, puis gribouillant une spirale sous les yeux de son professeur. Pourquoi avoir repris ce titre ici ?
C’est une vidéo qui parle du conditionnement social, mais surtout de l’idée du sauvage face à la violence de la civilisation. C’est cette violence que j’essaie de montrer dans les deux expositions. Dessiner une ligne droite à main levée est une chose très difficile qui demande beaucoup de rigueur, alors que le geste circulaire donne plus de liberté au mouvement et plus de possibilités de réflexion. Pour l’anecdote, la première fois que j’ai vu le film L’Enfant sauvage, c’était à l’Institut français de Casablanca…
Avec Le Voyage de Claude Lévi-Strauss, vous abordez les notions de l'exil et des frontières. Ces thèmes trouvent un réel écho au Maroc. Le choix de montrer cette installation a-t-il été déterminé par la situation du pays ?
Non, pas spécialement. Le choix des œuvres s’est fait étape par étape, comme l’écriture d’un livre. L’exil, les frontières, le déplacement font partie des recherches que je mène depuis mes débuts, ce sont des thèmes universels qui questionnent notre monde et les changements qu’il subit. L’installation Le Voyage de Claude Lévi-Strauss est montrée actuellement au Musée MAXXI à Rome, puis elle ira à Milan, avant d’être projetée pour la première biennale de Martinique en novembre. Il s’agit donc d’un sujet dans lequel beaucoup se reconnaissent.
L’exposition évoque également la censure dont vous avez été victime…
Effectivement. La vidéo History is not mine est une réponse à la censure que j’ai subie l’année dernière au festival Printemps de Septembre à Toulouse. Le titre de l’exposition était « L’Histoire est à moi ». J’y montrais Technologia, une projection lumineuse avec des motifs circulaires calligraphiques inspirés de versets du Coran, des hadiths du prophète associés aux Rotoreliefs de Marcel Duchamp. Suite à des incidents avec plusieurs passants, j’ai été poussé à retirer l’œuvre. History is not mine a été réalisée suite à cette déception.
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Mounir Fatmi
« La Ligne Droite », Galerie Fatma Jellal, Casablanca
« Le voyage de Claude Levi-Strauss », Institut français, Casablanca
du 11 octobre au 11 décembre
Contemporary art from Africa and the Arab world Since 2009, published in Casablanca
La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.
Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.
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