Taper pour chercher

Tirage glossy fine art, encadrement unique réalisé par l’artiste, 2017
Tirage glossy fine art, encadrement unique réalisé par l’artiste, 2015
Tirage glossy fine art, encadrement unique réalisé par l’artiste, 2015
Tirage glossy fine art, encadrement unique réalisé par l’artiste, 2015
Tirage glossy fine art, encadrement unique réalisé par l’artiste, 2015
Partager

Il a niché ses cabanes imaginaires partout autour du monde puis en a rapporté les images par l’intermédiaire d’un livre. Le photographe et scénographe français Nicolas Henry travaille avec différentes communautés à réenchanter le monde. Après le Off de La Biennale de Dakar, il présente une sélection de ses tirages à Akaa comme autant de portes ouvertes, de possibilités de rencontres.

Le rideau se lève à chaque fois sur une scène différente. Un riad au Maroc, un vil- lage en Éthiopie ou un marécage en Namibie, des lieux réels que l’artiste est venu théâtraliser. Avec des éléments trouvés sur place, des filets de pêche, du tissu ou simplement la végétation, Nicolas Henry crée un cadre qui attire le regard, une fenêtre onirique. Son vocabulaire est celui du spectacle, il l’a développé lors de

ses études dans la section cinéma de l’Emily Carr Institute of Art and Design de Vancou- ver ; sa pratique est celle de la photographie, qu’il a définitivement adoptée aux Beaux- Arts de Paris. Au travers de chaque image, se met en place une narration : celle du passage d’une caravane, celle d’un bateau échoué au clair de lune ou encore celle d’un voyage à dos de cigogne. L’image figée invite le spectateur à se projeter, à compléter le récit. Les détails fourmillent d’indications, des étoiles en draps et bouts de ficelles, des partitions de musique ou encore des accessoires de cinéma réinventés avec des éléments de la casse. L’oeil se laisse prendre à cette invention formelle permanente qui, des costumes aux jeux d’optiques et de cadrage, tient de l’enchantement visuel.

Avec la série Supershaktiman, du nom du héros populaire indien éponyme, Nicolas Henry développe un conte philosophique qui relie l’univers de l’hindouisme à celui de l’islam soufi. Amoureux de Shamina, Supershaktiman va traverser tous les obstacles qui les séparent de la possibilité d’être ensemble. Son voyage autant initiatique que spirituel le mène du Rajasthan au Maroc, des profondeurs des baolis aux majestueuses salles de palais décrépits, en passant par les ateliers de femmes ou le ventre de teintureries gigantesques. La fable a été célébrée à Fès, où elle a été présentée en 2017, ainsi qu’à Jaïpur en 2018. L’art du récit de Nicolas Henry réside dans l’abondance des détails, les inépuisables trouvailles visuelles et la richesse des plans. À voir se côtoyer des éléphants et des chameaux dans le même projet, on pourrait croire à une superproduction, mais il ne faut pas s’y tromper.Une autre histoire se raconte au-delà des effets spéciaux, celle du making-of (…)

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le numéro #45 actuellement en kiosque.

x
seisme maroc

La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.

Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.

Comme tout geste compte, voici une sélection d'associations ou d'initiatives auxquelles vous pouvez apporter votre soutien :