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NOM DE CODE 1:54, UNE NOUVELLE FOIRE D’ART AFRICAIN A LONDRES

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En marge de la Frieze Art FairTouria El Glaoui (fille du célèbre peintre marocain) organise un nouveau rendez-vous de marché. La foire « 1 :54 » regroupe pour la 1ère fois une sélection de galeries du continent africain, d’Europe et d’Amérique…. Diptyk y était !

par Meryem Sebti

 

En plein cœur de Londres, entre le Strand et la Tamise, la Somerset House accueille depuis 2009 la fashionweek. Et en ce début d’automne, le bâtiment néo-classique assez grandiose réunit la fine fleur de l’art contemporain africain pour la foire off « 1 :54 ».

Sous ce titre énigmatique à trois chiffres (54 étant le nombre de pays qui composent le continent africain), Touria El Glaoui, fille du fameux peintre de Telouet, a voulu fixer à juste titre un nouveau rendez-vous de marché autour d’un secteur en plein boum. En effet, l’art africain ne cesse de susciter la gourmandise du microcosme de l’art contemporain, curateurs, musées, biennales et collectionneurs. Personne n’a oublié qu’à Venise au printemps, la Biennale sacrait le pavillon angolais avec les œuvres d’Edson Chagas. On le retrouve ici à Londres avec sa galerie italienne A Palazzo, pour cette première foire « off » dédiée à l’Afrique, sous les ors de la Somerset…

 

Toute la scène africaine

Au petit jeu du namedropping, tout ce qui compte en matière d’art contemporain africain s’est donné rendez-vous à la 1 :54. D’André Magnin, dont nous avions vu une partie de la collection à Marrakech Art Fair en 2010, on retrouve une sélection d’artistes dont Chéri Samba. La galerie Continua, qui fait le déplacement depuis San Gimignano, présente une œuvre en allumettes de l’artiste égyptien Moataz Nasr. Venant de Paris pour tester le potentiel d’un tel événement, la galerie In Situ-Fabienne Leclerc emmène les œuvres de Meschac Gaba. Clou de la foire, l’artiste algérienne Zineb Sedira propose une installation réalisée dans sa nouvelle résidence d’artiste Aria, à Alger. Il y aura bien sûr des galeries africaines, comme celle de Cécile Fakhoury d’Abidjan, qui représente notamment l’artiste Nestor Da.

En l’absence de galeries marocaines ou tunisiennes pour défendre l’Afrique du nord, c’est à Imane Farès de se charger de Mohamed El baz ou Younes Rahmoun, qu’elle emmène de Paris en compagnie de l’artiste congolais Sammy Baloji, auréolé du prix des Rencontres de Bamako en 2007 et déjà acquis par la Tate Modern de Londres…

 

Le Maroc présent par le sponsoring

Alami Lazrak, président du Groupe Alliances dont on connaît l’intérêt pour la scène africaine, ne fait pas encore partie des sponsors mais, séduit par l'évènement, fait le déplacement. Par contre, Touria El Glaoui a su convaincre la BMCE qui participe au budget de la foire. Mais à Londres, elle peut compter sur le soutien de Paul Hewitt, directeur stratégique des nouveaux marchés chez Christie’s,qui explique :« Le fait que 1:54, première foire internationale jamais consacrée à l'art africain, ait lieu à Londres durant la Frieze envoie un message clair : l'art africain est aujourd'hui un marché à la croissance rapide. C’est une opportunité capitale pour tous ceux qui vouent un intérêt à ce marché en pleine expansion. Nous espérons que les collectionneurs, les commissaires d’exposition, les étudiants et les artistes se rendront nombreux à Somerset House. »

Rencontrée en septembre autour d’un café chez Oliveri à Casablanca, Touria El Glaoui, fondatrice de 1:54, commente : « L'intérêt manifesté pour l'inauguration de 1:54 est considérable, et nous sommes véritablement enchantés de bénéficier du soutien d'autant d'organisations et d’individus. 1:54 offre aux visiteurs l’opportunité exceptionnelle de découvrir l'art africain contemporain et d'interagir avec la diaspora africaine comme jamais auparavant. La foire a pour but de fournir aux galeries, aux commissaires d’exposition, aux centres d’art et aux musées africains, ainsi qu'à tous ceux qui travaillent sur des projets liés à l'Afrique, une plateforme unique pour promouvoir auprès d'un public international les œuvres d'artistes établis ou de nouveaux talents.En présentant une telle diversité d'artistes nous espérons servir de catalyseur pour générer davantage d'intérêt pour ce marché émergent particulièrement dynamique. »

En attendant que les galeries marocaines saisissent l’intérêt d’une telle manifestation, la 1:54 a déjà le projet d’une 2e bouture sur Randall Island à Manhattan, cette fois en marge de la Frieze New-York pour mai 2014. Quand l’Afrique arrive…

 

Foire 1:54

Somerset House, Londres

du 16 au 20 octobre 2013

www.1-54.com

1ère rencontre avec Douala #2, 2016, série 1ère rencontre avec Douala, encre de Chine sur papier, 18 x 24,5 cm
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Traduction pancarte : « On respire du béton et on nage dans la merde »
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Arébénor Bassène, D’ébène et d’ivoire I, 2015, encre sur papier, 100 × 65 cm
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Bricoler l’incurable (détails), La dot , 2015, photographie sur film et caisson lumineux, 180 x 120 cm
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La Grotte des temps futurs, 1993, installation (détail), technique mixte sur toile, 74 x 112,5 cm
La Grotte des temps futurs, 1993, installation (détail), technique mixte sur toile, 74 x 112,5 cm
Arty Leila (Laila Hida) et Artsi, Looking for you, 2014, tirage numérique
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Massinissa Selmani, T’en fais pas. Et moi je plante les clous, 2015, Technique graphite sur papier
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Zemba Luzamba, Cohiba, 2012, huile sur toile, Courtesy Galerie EQ Guinea
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seisme maroc

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Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.

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