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3 bonnes raisons d’aller voir Footprint Zero

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1 

Parce que l'environnement est l’affaire de tous
« Est-il possible aujourd’hui de proposer un mode de vie sans incidence écologique ? », se demande Florence Darsi, commissaire de l’exposition « Foot- print Zero » (Empreinte zéro). Un projet international initié par la fondation Tamaas qui consiste à inviter des artistes à réfléchir à la préservation de l’envi- ronnement. Provoquer à travers l’art une prise de conscience individuelle, tel semble être le pari de M’Barek Bouchichi qui, à travers une installation composée de trois rouleaux de jardin, invite le visi- teur à marquer de son empreinte un terreau mis à sa disposition. Une nouvelle série du photographe Khalil Nemmaoui, Ba H’mad, l’humain, immortalise les installations d’un gardien de jour et de nuit ayant assemblé emballages plastiques et détritus divers afin de créer un land art personnalisé. 

 

2

Parce qu’un monde disparaît

Les artistes sont aussi des vigies, soucieux de pré- server des usages ou des traditions en voie de dis- parition. Avec des extraits vidéo de Tameksaout, un documentaire consacré à la vie pastorale dans les régions rurales du Haut et Moyen-Atlas, ou à partir d’un projet intitulé Poetic Carbone, Ivan Boc- cara et Younes Atbane mettent le visiteur en alerte. À travers leurs dessins, leurs maquettes ou leurs installations, les artistes sollicités pour le projet créent aussi de nouvelles formes pour électriser nos consciences. À l’image de l’installation Climat Departure de Jamila Lamrani, détournant le principe de l’enseigne publicitaire pour frapper les esprits. 

 

3

Parce qu’on rêve d’un autre monde

 

On n’ira pas voir « Footprint Zero » pour se lamen- ter mais au contraire à la rencontre de propositions artistiques qui sont autant de contre-modèles culturels ou sociaux à pérenniser. Une nouvelle installation de Hassan Darsi, composée d’un écha- faudage en bois, permettra de mesurer l’immense chantier qu’est devenu le continent africain. On retiendra aussi les Autoportraits à la forêt de Rita Alaoui, réalisés avec une maquette de forêt inspi- rée des paysages miniatures chinois et japonais. La forêt n’est-elle pas le poumon, certes haletant, d’un nouveau monde possible ? En adoptant une échelle miniature, la plasticienne marocaine met en lumière le paradoxe d’une exposition « zéro empreinte » pour des artistes dont la vocation même est de laisser une trace. Superbe défi lancé aux visiteurs eux- mêmes ! 

 

 

«Footprint Zero», L’Uzine, Casablanca, jusqu’au 14 juillet 2017

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seisme maroc

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