Nous voulions essayer de comprendre pourquoi certaines œuvres étaient vendues des centaines de millions de dollars tandis que d’autres ne sortaient jamais de l’anonymat. Une des difficultés de l’exercice vient du fait que l’appréciation de l’art est très subjective. Dans le sport par exemple, la performance est mesurable et devient généralement un indicateur de réussite. Les caractéristiques physiques, la vitesse de course ou d’autres paramètres de performance déterminent le classement d’un athlète, son nombre de vues sur les réseaux, son salaire, etc. A contrario, dans un domaine comme l’art, la performance est intrinsèquement plus difficile à mesurer : ce n’est pas parce qu’un artiste trace des lignes plus droites qu’il réussit mieux. Donc, a priori, ce sont davantage des critères de réputation, les connexions et des effets de réseaux qui se révèlent marqueurs de succès. Notre problématique, en tant que scientifiques, était de trouver un moyen de quantifier ces marqueurs.