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[ SNAPSHOT ] George Tebogo Mahashe, Photo sensible

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Dans une biennale photo, il y a toujours beaucoup à voir… Sur des cimaises, en évidence, le spectateur n’a plus qu’à jauger la « bonne distance » et apprécier ou non ce qu’il voit. La démarche du Sud-Africain Georges Tebogo Mahashe est à rebours de ce principe. 

 

Pour apprécier la sélection de photos d’archives qu’il nous propose, il faut : les développer soi-même, oser déballer les fagots disséminés dans le Musée national de Bamako qui les contiennent, ou encore agrandir à la loupe les diapos disposées sur un caisson lumineux. 

Ce qu’on y voit ? Des photos coloniales dites « ethnographiques » prises par des missionnaires allemands entre 1880 et 1950 dans la région natale de l’artiste parmi le peuple des Balobedu. Le procédé, en plus de revenir aux sources de la pratique photo, en ne révélant leur contenu que grâce à une manipulation de la lumière par le spectateur, rend aussi visible tout un « matériel sensible », selon les mots de Mahashe. Celui des histoires que ces images racontent. Si l’on ignore le contexte dans lequel ces photos ont été prises, elles évoquent pourtant à chacun un souvenir personnel. 

Certaines ont même disparu de l’expo, subtilisées par tel ou tel qui avait cru reconnaître sa grand-mère ou son village. En un mot : sa propre histoire.. 

 

La suite de cet article est disponible sur Diptyk magazine #31 en kiosque et en ligne sur ce lien https://www.relay.com/diptyk/numero-courant-1254.html

 

Le projet mabarebare/telling time est exposé aux 10e rencontres de bamako, mali, jusqu’au 31 décembre 2015. 

 

par Syham Weigant 

Dans une biennale photo, il y a toujours beaucoup à voir… Sur des cimaises, en évidence, le spectateur n’a plus qu’à jauger la « bonne distance » et apprécier ou non ce qu’il voit. La démarche du Sud-Africain Georges Tebogo Mahashe est à rebours de ce principe. 

 

Pour apprécier la sélection de photos d’archives qu’il nous propose, il faut : les développer soi-même, oser déballer les fagots disséminés dans le Musée national de Bamako qui les contiennent, ou encore agrandir à la loupe les diapos disposées sur un caisson lumineux. 

Ce qu’on y voit ? Des photos coloniales dites « ethnographiques » prises par des missionnaires allemands entre 1880 et 1950 dans la région natale de l’artiste parmi le peuple des Balobedu. Le procédé, en plus de revenir aux sources de la pratique photo, en ne révélant leur contenu que grâce à une manipulation de la lumière par le spectateur, rend aussi visible tout un « matériel sensible », selon les mots de Mahashe. Celui des histoires que ces images racontent. Si l’on ignore le contexte dans lequel ces photos ont été prises, elles évoquent pourtant à chacun un souvenir personnel. 

Certaines ont même disparu de l’expo, subtilisées par tel ou tel qui avait cru reconnaître sa grand-mère ou son village. En un mot : sa propre histoire.. 

 

Le projet mabarebare/telling time est exposé aux 10e rencontres de bamako, mali, jusqu’au 31 décembre 2015. 

par Syham Weigant 

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La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.

Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.

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