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SUR LES CHARDONS ARDENTS DE LA PENSEE

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Née en 1966 sous l’impulsion d’un groupe de jeunes poètes, autour de Abdellatif Laâbi et Mostafa Nissabouri, la revue Souffles fut pendant sept ans un projet culturel inédit, « celui de la décolonisation des esprits » pour citer Abdellatif Laâbi. Ces paroles sont reprises par Kenza Sefrioui, qui vient de publier le résultat de sa thèse de doctorat en littérature comparée La revue Souffles 1966-1973 après dix ans de travail acharné. Cette mise en lumière indispensable consacre un mouvement littéraire, laboratoire d’idées et d’écriture qui connut une fin précipitée en partie à cause de son rôle de tribune marxiste. Kenza Sefrioui, journaliste et critique littéraire, s’interroge sur l’émulation qui a donné corps à cette revue avant-gardiste autant par sa forme que son contenu. Les premières couvertures confiées à l’époque à l’artiste Mohammed Melehi se voulaient expérimentales et ont donné une dimension esthétique nouvelle, révolutionnaire à la revue littéraire en elle-même. L’auteure se penche sur la modernité d’une telle publication malgré sa disparition et questionne les collaborateurs de Souffles, notamment ses créateurs, mais aussi Mohammed Berrada, Farid Belkahia, Mohamed Mahjoubi, etc. sur l’engagement culturel d’une telle aventure dans l’histoire de la pensée au Maroc et ses enjeux actuels.

La revue Souffles 1966-1973, Espoirs de Révolution culturelle au Maroc, Editions Du Sirocco, 2013, 460 pages, 90 dirhams.

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