Cette année, les Journées du Patrimoine font la part belle à l’art contemporain. Sous la houlette du réseau Institut Français et de l’atelier de La Source du Lion, de prestigieux artistes investissent des joyaux du patrimoine national dont ils manipulent les volumes, les couleurs, le son et parfois l’histoire.
Pour mieux attirer l’attention sur ces monuments délaissés par le public marocain ? En tout cas pour en donner une vision décalée. Daniel Buren dans les jardins du Sacré-Coeur de Casablanca, Ange Leccia à Bab El Kebir à Rabat et Miguel Chevalier dans plusieurs villes avec des installations numériques monumentales. Yto Barrada ravivera un marché aux fleurs au Grand Socco de Tanger. Plus étonnant, Mounir Fatmi éclairera des messages d’amour dans les sous-sols de la prison de Meknès. Younes Baba-Ali fera réciter les mille et un fantasmes que suscite la citerne portugaise d’El Jadida. Hassan Darsi redorera le Palais Badii de Marrakech. Livrés aux artistes, tous ces monuments délaisseront l’espace d’un printemps la grande Histoire pour la petite, faite de superposition, falsification, théâtralisation, manipulation…
Dossier paru dans le numéro #28 de Diptyk magazine disponible en kiosque le 17 avril 2015, réalisé par Nadine Descendre, Marie Moignard et Meryem Sebti
Contemporary art from Africa and the Arab world Since 2009, published in Casablanca
La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.
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